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Retour à Siem Reap

Les fêtes de Noël et du premier de l’An sont toujours un peu délicates à vivre lorsque nous sommes en voyage. Est-ce parce que les fêtes habituelles de notre pays, nous manquent? Pas du tout. Nous pensons souvent à notre famille et à nos amis, mais les communications sont si faciles de nos jours que la distance n’a plus beaucoup d’importance. C’est pour une autre raison que nous devons porter attention à ces périodes de l’année: la montée des prix de l’hébergement. Même si Noël n’est pas une fête Cambodgienne, la saison touristique bat son plein, plus de visiteurs profitent de leur congé pour visiter le pays et les prix augmentent de façon vertigineuse, pour redescendre dès le lendemain du Jour de l’An. Il devient difficile de se trouver un hébergement convenable, à un prix abordable. À chaque année, nous essayons de prévoir le coup et de choisir d’avance un endroit où nous serons bien.

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Les temples d’Angkor, absolument émerveillés

Le circuit de la deuxième journée aux temples d’Angkor propose la découverte de temples plus connus et plus imposants que ceux de la veille. La tournée commence donc par le célèbre Angkor Wat, un chef d’œuvre de l’architecture Khmer.

Nous apercevons de loin les cinq tours qui coiffent Angkor Wat et en approchant, nous réalisons à quel point elles sont imposantes. Pas étonnant qu’elles soient devenues l’emblème du Cambodge et qu’elles apparaissent sur le drapeau national!

Cet immense temple montagne, au départ hindou puis bouddhiste, est dédié tout d’abord à Vishnu. Le centre du Wat est conçu pour représenter le mont Meru et loge des lieux saints à son sommet. Nous y parvenons par un escalier assez abrupt dont l’accès est contrôlé par des gardiens. Un nombre limité de personnes sont admises à la fois et il faut attendre que d’autres touristes redescendent. Lorsque notre tour arrive, notre habillement est vérifié, nos épaules et nos genoux doivent être couverts pour accéder au sanctuaire. Nous pouvons enfin gravir les marches, notre laisser-passer autour du cou. Tout est paisible en haut et porte au recueillement. Du haut des remparts qui ceinturent le sanctuaire, il est possible d’admirer les environs et les sommets des autres constructions qui surgissent de la forêt au-delà des douves d’Angkor Wat. Une brise légère adoucit les effets du soleil qui commence à chauffer. Le regard de Robert croise le mien…nous sommes privilégiés.

La partie centrale d’Angkor Wat est entourée de grandes galeries rectangulaires. L’une d’entre elles nous impressionne plus particulièrement par ses bas-reliefs qui recouvrent presque tous ses murs, illustrant le Râmâyana et le barattage de la mer de lait, un épisode de la création du monde.  Le travail est d’une telle finesse et fait d’Angkor Wat un véritable bijou archéologique!

Régulièrement Robert nous fait la lecture, toujours assis un peu en retrait. Nous apprenons un peu plus sur la civilisation Khmer et sur les grands rois qui ont construit Angkor. La magie est au rendez-vous.

Mais notre réel coup de coeur nous prend par surprise. En entrant au Bayon, situé exactement au centre de la grande cité Angkor Thom, nous admirons longuement de magnifiques bas-reliefs avant d’entrer dans le labyrinthe de galeries du rez-de-chaussée.

Mais rien ne nous prépare à la vue qui nous attend en grimpant les escaliers qui mènent à l’étage.

Le deuxième étage de la structure est littéralement coiffé d’immenses têtes avec quatre visages qui regardent toutes vers un point cardinal différent. Une nouvelle tête surgit à chaque détour! Elles se découpent fièrement sur le ciel bleu, entourant un troisième étage d’une forme sphérique. Lors de la construction du Bayon, il y en aurait eu 54 en tout, comme le nombre de provinces au Cambodge. À travers les années, cette structure a suscité la curiosité de bien des archéologues. Quant à moi, elle séduit mon imaginaire!

Nous continuons notre périple sous le soleil d’après-midi pour nous retrouver derrière un immense temple que nous venons d’escalader, le Baphuon. Il m’a fallu tout mon courage pour redescendre l’escalier abrupt et mes genoux tremblent encore. Les indications nous amènent en arrière de l’imposante structure vers des panneaux d’information protégés par un toit de palme. Un bouddha devrait attirer notre attention même s’il est endommagé. Rien en vue. Désolés de l’avoir manqué, nous refaisons nos pas en pensée…regardons autour des panneaux…avançons un peu plus loin…rien! Je me retourne vers le Baphuon en me disant que je n’ai pas le courage de remonter. Il est là! Ce majestueux Bouddha mesure 60 mètres et occupe tout le mur arrière du temple! Il est immense. Pas étonnant que l’étage supérieur du temple soit presque inexistant, ils en ont repris les pierres pour construire le Bouddha couché!

Le temple appelé Ta Promh, situé lui aussi dans la cité Angkor Thom, se classe lui aussi au palmarès de nos coups de coeur. Cet endroit a été laissé à lui-même pendant plusieurs années et la nature a repris ses droits. Quel spectacle! De grands fromagers ont élu domicile le long des murs et autour des entrées. Une vrai cité perdue que nous avons l’impression de découvrir!

Avec ses multiples cours et ses galeries, elle ressemble à un immense labyrinthe à l’intérieur duquel il fait bon se perdre.

Si le Bayon a suscité bien des questionnements de la part des archéologues en raison du style de sa construction, Ta Promh quant à lui fait rêver. La lumière est parfaite en cette fin d’après-midi. Nous quittons les lieux à regret, la fin des visites étant arrivée. Mais il  nous reste encore une journée de visite, nous reviendrons!

Nous repartons vers Siem Reap en compagnie de notre chauffeur de tuk tuk, juste le temps de prendre quelques photos supplémentaires et de nous dire que nous avons passé une belle journée.