Archives mensuelles : février 2015

Rameswaram ou l’île oubliée

Quand nous planifions notre prochaine destination, nous décidons avec l’information qui est à notre portée. Parfois elle est bien incomplète ou porte à confusion. Parfois l’exercice ressemble presque à un coup de dés.

Cette fois-ci, notre questionnement est Rameswaram pour son temple réputé et aussi parce que c’est l’endroit où le golfe du Bengale et l’océan Indien se rencontrent. Le temple de Ramanatha Swami et la ville construite autour sont reconnus pour la ferveur des pèlerins qui se rendent à cette ville sainte, souvent comparée à Benarès. Lire la suite

Les rues de Madurai

Fidèles à nos habitudes, nous avons loué les services d’un  conducteur de rickshaw pour visiter la ville de Madurai et les environs. Pour nous c’est une belle façon d’offrir un peu de travail à quelqu’un de la région  et de découvrir la ville à notre rythme. Cette fois-ci c’est P. Theiventhiran qui nous a proposé un circuit des marchés, des ruelles des quartiers populaires. Tout cela à bord de son vélo-rickshaw. Lire la suite

Madurai et le sourire des Indiens

Madurai, grande ville de plus d’un million d’habitants située dans le Tamil Nadu, presque dans la pointe du sud de l’Inde. Plusieurs des temples du Tamil Nadu font partie du Patrimoine de l’Humanité et nous serons très heureux de découvrir une partie de cette région.

Dès notre arrivée à Madurai, nous avons eu l’impression d’être dans un film d’époque avec ses marchés, ses rues étroites parfois même en terre battue. Comme dans plusieurs villes en Inde, les déplacements le long des rues sont périlleux en raison du flot incessant de motos, de vélo rickchaws, des auto rickchaws, les vélos et les autos. Lire la suite

Moi mes souliers…selon Robert

Lors d’une visite dans un temple bouddhiste nous avons été surpris par une forte pluie. Nos chaussures nous avaient attendus dehors et elles étaient trempées. Robert est entré dans le tuk tuk les siennes à la main et ce n’est que le soir, à l’heure du souper qu’il a réalisé que les courroies avaient été sectionnées. Pas celle d’une seule chaussure…les deux et au même endroit. Comme si des chiens s’étaient amusés à mâchouiller les courroies. Déçu car ses sandales étaient neuves au moment du départ de la maison, Robert se demandait s’il pourrait les remplacer avec succès et retrouver le même confort. Lire la suite

En train, partez!

Pour le trajet de Galle à Negombo, nous avons choisi le train, notre moyen de transport préféré. Après de belles journées passées dans la ville historique de Galle c’est sans regret que nous avons quitté cet endroit très touristique. Une aventure en train nous attendait! Lors de l’achat des billets, le caissier nous avait avertis que ce trajet durerait plus de quatre heures au lieu des deux heures trente habituel. Et c’est celui-là que nous avions choisi. Nous étions sûrs d’avoir des sièges à cette heure. Le premier arrivé est celui qui s’asseoit mais quand il y a affluence et avec nos sacs à dos, la partie n’est pas gagnée. De plus, ce train arrêtait dans tous les villages, un vrai régal pour nous…

Heureusement qu’il y avait de la place dans le train car nos sacs n’entraient pas sur le porte bagage, nous les avons mis sur les sièges d’à côté. Nous avons aussi pris soin d’éviter les places réservées aux moines car nous aurions dû leur céder nos bancs si l’un d’eux s’était présenté.  Les places derrière les chauffeurs d’autobus et celles au début des compartiments du train sont réservées aux membres du clergé. Dans un autobus bondé, j’ai vu une femme âgée devoir céder sa place à un jeune moine…et faire le reste du trajet debout.

En souriant, je me suis dirigée vers les sièges réservés aux  « Senior citizen » en me disant que ces places devaient être correctes pour nous. Nous oublions souvent quel âge nous avons…

Puis sont venus s’installer tout près deux cyclistes roumains qui rentraient à Negombo eux aussi. Ce trajet étant trop dangereux en vélo, ils ont entreposé leurs bécanes dans un compartiment réservé à cet effet et fait le voyage en train.

Puis nous avons vu passer un charmant Chinois avec qui nous avions fait connaissance la veille alors qu’il prenait des photos de nous assis sur un banc. Nous avons échangé nos courriels et il nous a acheminé nos photos. Il m’a écrit en chinois et je lui ai répondu en anglais.  Les photos n’appartiennent à aucune langue. Et voilà qu’il arrivait avec tout un groupe. Bruyant et riant comme il se doit!

Dès le départ du train nous avons tous été émerveillés par ce qui s’offrait à nous: la mer à distance, les beaux paysages, sans compter les gares toutes différentes les unes des autres…Et notre Chinois qui s’amusait! Il sortait à chacun des arrêts, croquait quelques images et remontait aussitôt que le sifflet se faisait entendre. Il nous a photographié à quelques reprises et nous avons fait de même. L’atmosphère était à la fête et j’étais ravie! Imaginez des adultes s’amuser comme des enfants sur ce qui pourrait être perçu comme un banal trajet de train. Quelle belle façon de jouir de la vie!

Nos voisins Roumains nous ont raconté leurs mésaventures sous la pluie dans la région de Nuwara Eliya et nous ont bien fait rire. Par contre, l’atmosphère est devenue plus triste quand ils nous ont raconté le vol de leur ordinateur , d’un appareil photo et d’un téléphone portable pendant leur sommeil à Mirissa. Un vol de ce genre est toujours dommage car rien ne peut remplacer les souvenirs. Il ne rapporte pas nécessairement au voleur car les appareils sont parfois très usagés ou certaines pièces sont manquantes tel qu’un fil pour brancher l’appareil. Mais pour celui qui se fait voler c’est tout une série de souvenirs qui s’envolent!

Notre train a longé la mer de longs moments puis en arrivant à Colombo, nous avons frôlé un bidonville coincé entre la voie ferrée et la mer. Nous sommes tous restés silencieux devant la vue s’offrant à nous. Je vous laisse avec les photos, elles parlent d’elles-mêmes.

Nous nous sommes tous dit au revoir avec regret. Quant à nous, nous avons changé de train pour aller à Negombo. Je crois que les Roumains ont fait le trajet à vélo!

Il suffit parfois de peu…

 

 

Une chance au coureur

Nous sommes arrivés très fatigués à notre hôtel de Uda Walawe après avoir quitté les deux jours de froid et de pluie à Nuwara  Eliya.

Depuis quelques jours, nous étions dans les montagnes, à  1900 mètres d’altitude mais nous n’avions presque rien vu des plantations de thé et des cultures en étages qui font la renommée de la région. Trop de pluie, trop de brouillard. La ville quant à elle, offre peu d’endroits pouvant servir de refuge et nous protéger du mauvais temps. Le seul café décent était à l’entrée du parc Victoria et n’avait qu’un toit, pas de mur…il y faisait froid. Le grand jardin avait l’air bien mais le visiter sous la pluie…avec un vent frisquet ne nous attirait pas du tout. Par beau temps, l’endroit doit être paradisiaque, entouré de montagnes et de plantations. Lire la suite

En safari

Le froid et la pluie étaient au menu à Nuwara Eliya et c’est avec soulagement que nous avons quitté la montagne pour le parc national Uda Walawe où le climat s’annonçait plus chaud.

Le parc de Uda Walawe a été notre premier choix pour un safari en raison de  son troupeau d’éléphants et de sa végétation un peu plus basse qui permet de bien voir les animaux dans leur habitat naturel. Et je crois nous avons bien choisi! Partis en jeep avant le lever du soleil, nous avons eu droit à une promenade de plus de trois heures et demie sur les routes de ce très beau parc national. Lire la suite

Le Triangle Culturel: Dambulla et Kandy

Il nous a fallu grimper pendant plus de quinze minutes afin d’admirer les grottes du Golden Temple à Dambulla. Mais après Sigiriya, c’était presque un jeu d’enfant…et la montée en valait la peine. La vue du sommet donne sur les montagnes environnantes car nous ne sommes pas très loin de la région montagneuse du centre de l’île.

De nouveau, il était de mise d’aller pieds nus dès l’entrée du site et Robert a dû porter mon châle autour de sa taille pour cacher ses genoux. Cela n’était pas prévu mais la couleur du châle s’agençait parfaitement avec la couleur de son chandail! Et voilà mon amoureux transformé en homme bleu…. Lire la suite

Le Triangle Culturel: Polonnaruwa et Aukana

Le site de Polonnaruwa est plus récent que celui d’Anuradhapura et ses vestiges sont donc un peu mieux conservés. La cité ancienne qui date du XIe et du XIIe siècles n’est plus active sur le plan religieux mais il convient quand même de se déchausser en entrant dans certaines ruines.

Nous avons commencé par visiter le musée afin de bien comprendre l’histoire de cette cité et les maquettes qui reconstituaient les édifices de Polonnaruwa nous ont ramenés à une autre époque. Jamais je n’aurais imaginé que des constructions de plusieurs étages existaient déjà! Le musée offre aussi aux visiteurs l’occasion d’admirer de magnifiques bronzes anciens qui témoignent du savoir-faire des artisans de la région.

Nous avons marché avec bonheur à travers les vestiges d’un autre âge malgré quelques averses de pluie chaude. Nous avions dû noter les noms des ruines qui nous intéressaient lors de la visite du musée afin de bien les associer aux vestiges sur le terrain: Lankatilaka avec son immense Bouddha de brique, le Vatadage avec ses quatre escaliers et ses Bouddhas, le Tivanka Image House avec ses fresques. Nous ne voulions absolument pas les manquer!

Un peu en retrait, le Gal Pota a attiré notre attention. C’est une immense dalle de granit de plus de huit mètres de long où sont relatés les exploits du roi Nissanka Malla qui a régné presque dix ans sur Polonnaruwa. La dalle aurait été ramenée de Mihintale…Puis nous avons continué notre visite à travers les temples, les stupas et les palais sous la pluie qui nous laissait à peine assez de répit pour nous sécher un peu.

Un peu plus loin, le Kalu Gal Vihara nous a offert dans un magnifique écrin de verdure de gigantesques Bouddhas sculptés dans le roc.

Finalement, notre chauffeur nous a ramenés sans histoire à notre hôtel à Sigiriya. Imaginez vous que le matin, une fois bien engagé sur la route, il nous a annoncé que nous étions ses premiers clients dans sa voiture neuve et qu’il n’avait pas encore les enregistrements…Il a ajouté que s’il se faisait arrêter par les policiers, il voulait dire que lui avions offert la voiture en cadeau! Heureusement que tout a bien été malgré la longue route car nous n’aurions pu mentir! Il était quand même comique à voir car il ne tenait pas en place et il était tout sourire. À chaque fois qu’il rencontrait une de ses connaissances, celle-ci s’exclamait sur son nouvel achat. Croyez-moi, cet homme a beaucoup d’amis et nous nous sommes arrêtés souvent! Notre chauffeur se considérait comme le plus heureux au monde: il se mariait dans deux jours! Une nouvelle vie s’ouvrait à lui…Du fond du cœur, nous lui avons souhaité la meilleure des chances mais nous lui en avons un peu voulu de nous avoir mis dans cette situation!

Notre visite à Aukana  a été plus simple mais elle en valait aussi la peine. D’entrée de jeu, nous avons dû déposer nos chaussures  et continuer pieds nus. Au Sri Lanka, nous devons nous déchausser à l’entrée du site et non seulement à l’entrée du temple. Nos pieds ne sont pas habitués à ces parcours et c’est parfois douloureux. De plus, les pantalons de Robert n’ont pas passé le test de la longueur et il a dû couvrir ses genoux avec une pièce de tissu comme le portent encore certains Cinghalais.

Le Bouddha valait le déplacement, c’est un des plus grands Bouddha du monde et il est entièrement taillé dans le roc. Malheureusement des échafaudages sont montés autour de cette magnifique pièce et je crois que cela augure la construction d’un toit pour protéger le Bouddha des éléments de la nature. C’est dommage, la vue sans les échafaudages devait être spectaculaire…

 

Le Triangle Culturel: Anuradhapura et Mihintale

Depuis notre départ de Colombo nous avons fait le tour du Triangle Culturel couvrant ainsi un ensemble de sites archéologiques reconnus par l’UNESCO. Parmi ces endroits, notre choix s’est porté sur les principaux: Anuradhapura, Mihintale, Polonnaruwa, Dambulla et l’imposante Sigiriya dont je vous ai déjà parlé bien sûr. Nous avons visité ce qu’il reste aujourd’hui des cités anciennes mais aussi de magnifiques temples toujours fréquentés par les cinghalais.

Pour visiter Anuradhapura et Mihintale, nous avons demandé les services d’un guide pour nous conduire en « tuk tuk » parce qu’Anuradhapura s’étend sur une dizaine de kilomètres et que Mihintale est située dans un village voisin. Il nous a aussi raconté l’histoire de l’ancienne cité et expliqué les usages dans les temples. Nous avons beaucoup appris sur les principes et les prières bouddhistes.

Les vestiges d’Anuradhapura datent de plusieurs siècles avant notre ère et plus d’une centaine de rois s’y seraient succédés. Déjà à cette époque le réseau d’aqueduc était connu  ainsi que des systèmes sophistiqués de filtration sous les urinoirs. Nous avons aussi vu les restes d’hôpitaux réservés aux moines avec des bains thérapeutiques sculptés dans la pierre. La médecine ayurvédique existait déjà à cette époque!

Les lieux de prière sont toujours fréquentés par les dévots et le plus grand respect est de mise. Je suis toujours impressionnée par ces personnes toutes vêtues de blanc qui viennent en famille pour faire une demande ou pour tout simplement pour remercier pour une faveur obtenue. Ils se présentent pieds nus avec leurs offrandes dans les mains, se recueillent le temps d’une petite prière. Le tout se passe doucement car nous sommes dans un lieu sacré.

Nous avons beaucoup apprécié la visite au Sri Maha Bodhi Tree où une branche d’un arbre de plus de 2000 ans est traité avec le plus grand respect. Son unique branche est soutenue par  des piliers en métal et elle est protégée par une clôture. Les dévots déposent à ses pieds de petites prières soit sous la forme d’un morceau de tissu attaché à l’aide d’un nœud ou de phrases écrites sur une pièce de tissu.

Nous avons vu plusieurs Bouddha couchés et admiré des stupas dont l’intérieur est peint de scènes de la vie de Bouddha. Pour terminer la visite, notre guide nous a fait visiter un ensemble de grosses pierres qui servaient de lieu de méditation des moines. Robert a même essayé un lit taillé dans la pierre pour la méditation couchée!

Le lendemain après-midi, à Mihintale, nous avons gravi les escaliers qui mènent à la cité monastique en compagnie de pèlerins de tous les âges.Nous avons remarqué que la plupart montaient avec des briques dans les mains. Cela nous a impressionnés car la montée à elle seule était assez éprouvante sans compter que la dernière partie s’effectue pieds nus. Nous avons compris plus tard que l’un des édifices de la cité était en réparation. Quel exemple d’entraide et d’implication sociale!

Notre chauffeur-guide a même pris soin de nous. Nous étions très enrhumés et il nous a emmenés dans une pharmacie pour nous aider à bien choisir ce qui nous soulagerait. Même si avions acheté des médicaments la veille, il nous a fait acheter une poudre ayurvedique. À notre arrivée à l’hôtel il s’est assuré que le manager nous aide à préparer notre breuvage chaud. Même chose pour le lendemain matin, notre manager nous a encouragés à reprendre le médicament au lieu de notre thé. Curieusement nous nous sommes sentis mieux rapidement et le goût est délicieux! Peu importe si c’est le résultat ou non de la médication ayurvedique, nous avons bien apprécié être entourés par autant de gentillesse!