Dès le début de notre séjour en Inde, je me demandais s’il existe dans ce pays une structure sociale pour aider ceux qui sont dans le besoin, principalement les enfants. J’imaginais bien que des services existaient mais l’Inde est si grande et si diversifiée, comment trouver? Mais je ne m’inquiétais pas, la vie nous envoie les réponses si on lui en laisse la chance.
Lors de notre séjour à Kovalam, juste avant notre départ au Sri Lanka, j’ai fait la rencontre de Marc Scow un Américain du Montana. Il m’a raconté qu’il était venu visiter des amies qui s’installent dans un petit village appelé Puttaparthi tous les hivers depuis plus de 40 ans. Elles y font aussi du bénévolat et c’est comme cela que j’ai entendu parler pour la première fois de Happy Home, l’orphelinat. Le lendemain, Marc nous a présenté son ami Navin Krsna qui vit à Puttaparthi. Après lui avoir exposé mes questionnements, il nous a invité à venir constater la situation par nous-même. La ville est située à trois heures au nord de Bengalore, une région que nous avions déjà traversée et comme nous partions pour le Sri Lanka quelques jours après, la visite me semblait difficile. Mais pour Navin, cela semblait si simple…que l’idée m’est restée dans la tête. J’avais le goût de visiter l’orphelinat et de mieux comprendre l’organisation des services sociaux en Inde.
Finalement, à trois semaines de la fin de notre périple, nous avons convenu d’une date pour nous rendre à Puttaparthi. Après deux trains et un trajet de trois heures en voiture nous avons enfin revu Navin à l’hôtel.
Depuis nous apprenons à connaître cette jolie petite ville, une surprise en fin de voyage. Je crois que ce qui a le plus d’impact à Puttiparthi est la présence d’un Ashram réputé. La ville semble construite tout autour et je comprends que la majeure partie de la population vit du tourisme qui en découle.
À la fin d’un bel après-midi ensoleillé nous avons pris une auto-rickshaw pour nous rendre à Happy Home où nous avons rencontré pour la première fois Ranjeeta Devi, l’âme de cet orphelinat qui accueille plus de 40 enfants. C’est avec un grand sourire et une grande générosité qu’elle a répondu à mes questions alors que les enfants prenaient une collation bien installés dehors sur le patio. Jamais on ne croirait que cette jeune femme a autant de responsabilités tellement elle a l’air calme! Et pourtant elle s’occupe de tout: la nourriture, la comptabilité, le soutien dans les apprentissages scolaires et les projets pour assurer une rentrée d’argent qui permet de continuer à faire vivre tous ces enfants. Pour l’instant, Ranjeeta a seulement trois personnes embauchées pour l’aider.
Elle a commencé à faire ce métier un peu par la force des choses comme si chaque tranche de sa vie l’avait menée vers ce qu’elle fait aujourd’hui. Maintenant toute son expérience lui sert à mener le projet à bien. Elle reçoit des enfants dont les parents ne réussissent plus à s’occuper, souvent en raison d’une grande pauvreté. D’autres enfants ont été abandonnés. Pour l’instant Ranjeeta les habille, les nourrit, s’assure de leur éducation et les soigne quand ils sont malades. Quand ils seront grands elle souhaite les aider à trouver un emploi et rester disponible pour eux s’ils ont besoin de conseils. Elle m’a dit: »Je ne veux pas que le futur des enfant soit teinté de leur passé. Je veux qu’ils aient une belle vie. »
Mais pour l’instant, il y a beaucoup à faire et Ranjeeta reçoit de l’aide de bénévoles qui font des séjours à Puttiparthi pour l’aider dans certains projets. Certains organisent des levées de fonds dans leur pays pour aider à la survie de Happy Home.
Lorsque Ranjeeta nous a invités à fêter Holi avec eux le jeudi suivant nous n’avons pas hésité une seule seconde! D’autant plus que Navin nous avait expliqué que Holi ne se fête pratiquement pas en Inde du Sud, nous n’allons pas manquer notre chance!
Pendant la fête, des poudres de toutes les couleurs sont habituellement répandues sur les visages et bien sûr sur les vêtements. Nous nous sommes procuré des vêtements bon marché afin de ne pas ruiner ceux que nous portons pour voyager et c’est avec un grand sourire nous avons rejoint les enfants.
Une petite cérémonie et une prière ont précédé la fête puis ce fut le festival des couleurs!
Tout le monde y est passé! Les cris et les éclats de rire ont fusé de toutes parts. Nous avons tous pris la pose histoire de se garder des souvenirs. C’est le début du printemps et la cérémonie de Ranjeeta avait aussi pour but de chasser les difficultés et de les remplacer par des évènements plus positifs.
Mais ce qui m’a beaucoup touchée à la fin de la visite c’est de voir les enfants prendre soin les uns des autres. Dans la cour les plus grands aidaient les plus petits à se doucher et à se laver les cheveux pour enlever les traces de poudre. Encore une fois les éclats de rire étaient au rendez-vous.
Nous avons laissé les enfants dans un dernier au revoir en nous sentant, encore une fois bien chanceux dans nos rencontres…
Quelle belle organisation cette maison d’accueil , qui donnera la chance à ces jeunes de se sortir d’une vie pas facile. On voit en leurs sourires l’appréciation de cette seconde chance ! Merci de nous faire partager le côté vrai de cette destination.
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Nous avons été impressionnés par Ranjjeta, ce petit bout de femme pleine d’énergie. C’est vrai que les enfants ont l’air bien et comme ils auront une bonne éducation, ils auront plus de chance de bien gagner leur vie.
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Nous voyageons et nous aimons.
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Merci Linda ét Claude
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