Nous avons passé quelques jours à Mysore, une ville située près de Bangalore dans le Karnataka, à 12 heures de train au sud de Hampi. La ville a une belle réputation pour ses marchés, ses temples et son palais, la résidence des maharajas.
Une courte visite au marché en après-midi nous a permis de croquer quelques photos avant que la cohue de la fin de journée ne commence.
Avec les fruits et les légumes en abondance, les épices et les pâtes de riz, la ville nous a offert une belle randonnée remplie d’odeurs contrastantes.
Lors de la visite du majestueux palais du maharaja, certaines magnifiques pièces ont retenu notre attention avec leur plafond de verre teinté.
L’opulence de la vie du Maharaja et de sa cour se faisait sentir partout nous n’avons pu nous empêcher de penser à cette population si pauvre que nous voyons tous les jours, encore aujourd’hui. Pourtant, les visiteurs indiens nous ont semblé subjugués par ce qu’ils voyaient et la vie qui ėtait menée au palais.
Nous avons aussi pris un tour administré par le gouvernement du Karnataka pour nous permettre de voir des sites parfois assez éloignés de Mysore.Ces tours ont leurs limites et nous avons eu l’impression d’être traités avec peu de considérations, l’objectif étant de nous conduire à bon port c’est tout. Et cela n’est pas dû au fait que nous soyons des touristes étrangers car les touristes indiens ont eu droit au même sort avec la différence que certains ont pris leur portable et qu’ils ont appelé au bureau-chef pour régler ce qui ne faisait pas leur affaire! Malgré tout, nous avons apprécié notre journée car nous avons rencontré un homme charmant qui voyageait avec sa famille: sa femme, son fils et ses parents plus âgés. Il nous a raconté que lui et sa femme avaient visité l’ensemble de ces endroits mais qu’il tenait à ce que leur fils et ses parents les connaissent aussi. En raison d’un handicap à un pied, il avait de la difficulté à se déplacer. Il restait parfois dans l’autobus à écouter de la musique en nous attendant et nous accueillait toujours avec un grand sourire à notre retour.
Nous avons observé une très belle famille avec beaucoup d’amour. Lors d’une visite dans un temple hindou, la grand-mère est revenue avec une crème de couleur rouge sur un doigt et elle a tendrement mis une marque rouge sur le front de son fils et de sa belle-fille restés dans l’autobus. Le fils a aidé son père lors de certains déplacements et de son côté le père nous a donné un coup de pouce lorsque Robert et moi étions la cible de mendiantes ou de vendeurs qui nous harcèleraient inlassablement. À la fin de la journée il nous a laissé sa carte d’affaire et j’ai bien l’intention de lui écrire pour le remercier de sa gentillesse tout au long de la journée.
La journée s’est terminée dans un immense jardin près d’un barrage où nous devions assister à un spectacle de jets d’eau avec de la musique. Encore une fois nous avons pris tout un bain de foule et c’est avec des milliers d’Indiens que nous avons assisté au spectacle. Plus petite que mon amoureux, j’étais installée en avant, entre deux adolescents qui sifflaient et qui criaient de tous leurs poumons! Après m’avoir demandé les questions d’usage ils se sont assurés que je voyais bien et que j’appréciais le spectacle, régulièrement ils me jetaient des regards complices. Ils s’amusaient comme des fous et semblaient tellement heureux!
Robert me proposa de prendre le chemin du retour avant la fin du spectacle car nous avions un bon 30 minutes de marche pour rejoindre l’autobus et nous ne voulions pas nous retrouver dans une foule pressée. Le trajet n’était pas éclairé et qu’il y avait beaucoup d’escaliers à descendre. Équipés de nos mini lampes de poche nous avons pris le chemin du retour avec des dizaines d’autres personnes. À la mi-trajet nous avons reçu une goutte de pluie puis une autre et ensuite ce fut le déluge! Le spectacle ayant été interrompu, imaginez des milliers de personnes qui retournaient en courant vers leur moyen de transport ou qui se cherchaient un abri de fortune. Au début il y a bien eu des jeunes qui poussaient et qui criaient mais en général tout ce beau monde s’est calmé. Je suis toujours émerveillée de voir à quel point ici le chaos finit par rentrer dans l’ordre. Nous avons vite réalisé que ce rideau de pluie n’allait pas cesser et nous avons opté pour nous réfugier directement dans le bus. Nous allions être trempés de toutes façons.
À Mysore, notre trajet vers notre hôtel s’est fait en rickshaw sous une pluie qui ne se fatiguait pas et c’est en tremblant d’être si mouillés que nous avons dû refuser les services de notre chauffeur qui nous offrait avec beaucoup d’insistance un après-midi de randonnée pas chère.
Nous avons décidé de commander notre souper à notre resto préféré près de l’hôtel où l’on nous a offert, en nous voyant trempés et frissonnants, de nous livrer notre repas à l’hôtel. Après une bonne douche chaude ce délicieux repas a fait notre bonheur!
Notre séjour à Mysore n’a pas été celui que nous attendions car les endroits à visiter ont été assez décevants, même le spectacle des jeux d’eau ne valait pas le déplacement malgré l’engouement des participants. La ville est un endroit pour acheter des soieries et des huiles essentielles mais comme nous ne sommes pas des acheteurs cela ne nous attirait pas. Les marchés regorgeaient de produits de toutes sortes. Nous avons encore une fois eu beaucoup de difficulté à trouver de l’information sur les services et nous ne pouvions mettre les pieds sur le trottoir sans que nous soyons sollicités avec beaucoup, beaucoup d’insistance. Les arnaques étaient au rendez-vous: un tour de ville pour 50 roupies veut dire des arrêts dans des commerces où le chauffeur recevra une commission. Une visite dans un temple près de la ville veut dire un arrêt dans une boutique de soieries. En observant les autres touristes indiens il nous est apparu que nous étions davantage ciblés. Pas difficiles à reconnaître les touristes que nous sommes avec notre peau pâle, mes yeux bleus et nos vêtements des pays de l’ouest!