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Mammallapuram

Note: bien que nous soyons de retour au Canada depuis quelques temps, il me reste des aventures à vous raconter. De nouveaux articles paraîtront sous peu.

Mars 2015

Nous sommes partis de Bengalore à 8:00 du matin pour un trajet de six heures trente vers Chennai. Après un transfert en auto-rickshaw vers le terminus d’autobus, nous nous préparions pour un autre trajet de deux heures trente. Nous allions à Mammallapuram pour quelques jours. Notre périple de quatre mois s’achevait et nous voulions passer un peu de temps près de la mer. Mais pour l’instant, il faisait chaud et nos sacs à dos nous pesaient sous le soleil d’après-midi.

L’Inde se réchauffait graduellement. Il ferait bientôt très chaud, les Indiens nous avertissaient. Déjà le rythme de vie changeait, il fallait s’adapter, ralentir le pas et prévoir plus de pauses.

Le terminal d’autobus à Chennai était immense, les indications n’étaient pas en anglais et nous devions demander notre chemin. Les informations contradictoires recueillies auprès du personnel nous ont fait visiter le terminal plus que nous ne l’aurions souhaité.

Finalement, nous avons déposé nos sacs près d’un banc et Robert a continué sa recherche seul pendant que je surveillais les bagages. Trempée, j’avais chaud et un mal de tête refusait de me quitter. J’étais soulagée d’arrêter car depuis plusieurs minutes, ma seule idée était de suivre Robert sans tomber. Je ne me sentais pas bien.

Robert a trouvé rapidement le bon quai puis est revenu pour m’aider à approcher nos sacs. Deux femmes attendaient déjà et c’est elles qui l’avaient renseigné. Lorsqu’elles m’ont vu elles ont fait signe en montrant mes cheveux. J’ai compris qu’elles aimaient soit la couleur ou la coupe. Elles me souriaient et je retournais leur sourire malgré la douleur à la nuque. J’anticipais un peu le trajet en bus.  Nous n’avions pas l’assurance d’une place assise ni d’un endroit pour poser nos bagages. La fatigue de la journée me rattrapait, cela arrive parfois.
Puis les deux femmes se sont mis à parler avec animation et à changer des regards complices. À leurs gestes j’ai compris que cela avait un lien avec mes cheveux. L’une d’elles avait un sac à la main, elles ont défait le noeud, révélant des fleurs fraîches. Choisissant une rose rouge et elles ont pointé mes cheveux avec insistance. J’ai cherché une barrette dans mon sac et l’une des femmes a pris une pince dans ses cheveux. Avec la pince et ma barrette elles ont fixė la rose un peu derrière une de mes oreilles. Les deux indiennes ont aimé le résultat, Robert aussi. Le rouge devait trancher sur mes cheveux gris. Je les ai remerciées la main sur le cœur. Elle s’exclamaient et montraient la fleur à Robert cherchant son approbation. Tout le monde riait et soudain, la vie est devenue plus douce. Parfois il suffit d’un geste…

Le reste du trajet s’est bien déroulé et notre hôtel était bien. Un très grand soulagement après avoir lu les critiques sur l’hébergement à Mammallapuram. Nous avions eu beaucoup de difficultés à trouver un hôtel qui nous semblait décent et en général les critiques sur Trip Advisor n’étaient pas très encourageantes. Nous avons été très chanceux et le personnel était plus que gentil.

Mais l’Inde n’avait pas dit son dernier mot et de nouvelles découvertes nous attendaient. Située sur le bord de la mer, Mammallapuram possède plusieurs temples dont certains ont été révélés suite au passage du tsunami en 2004. Les archéologues effectuent toujours des fouilles dans certains de ces vestiges. Le premier site que nous avons exploré sous le chaud soleil du Tamil Nadu est le Shore Temple construit juste sur le bord de la mer il y a 13 siècles. Pour le protéger des embruns et de l’érosion, une digue a été construite et une lisière d’arbres a été érigée. Nous ne pouvons donc plus apercevoir la mer aussi bien à partir du site mais nous entendons certainement les vagues qui sont assez fortes dans la région.

 

Nous sommes restés pour tout le reste de notre séjour et nous avons décidé de ne pas visiter Chennai ce voyage-ci.

Nous avons passé des jours heureux à Mammallapuram malgré le soleil de plus en plus ardent et la chaleur difficilement supportable en après-midi. Nous avons doucement dit au revoir à ce pays que nous aimons tant. Je me faisais à l’idée de reprendre l’avion vers un pays où le froid sévit encore, partagée entre mon désir de revoir les enfants et les petit-enfants, la famille, les amis et continuer notre vie de nomades remplie de découvertes. Pour ma part, j’ai quitté ce pays à regret mais avec le sourire à la pensée de retrouver ceux que j’aimais.

Puducherry

Pondichéry…juste le nom fait rêver. Une visite dans cette ville teintée par la présence française s’imposait presque. Et de belles surprises nous attendaient.

Notre première réalisation? Un tour de ville à pied organisé par le Shanti Tour et en français à part cela! Nos coups de cœur? Notre charmant guide Devi Singh, le Grand Bazaar et la bénédiction de l’éléphant au temple de Ganesha.

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L’autre surprise? Un Centre Culturel qui offre des cours sur des savoir-faire selon les traditions indiennes, plus particulièrement celles sur le Tamil Nadu. Une belle façon de passer un après-midi et d’apprendre davantage sur les coutumes indiennes. Les formations sont données par des indiennes et le contexte des cours est souvent propices aux échanges surtout quand nous ne sommes que deux! Il y a aussi des cours de cuisine qui consistent à une visite au marché pour acheter les produits, la préparation du repas et la dégustation des plats pour terminer! Nous n’avons pas suivi cette formation mais cela nous a semblé très bien! Plusieurs autres activités sont disponibles et si vous passez à Puducherry, n’hésitez pas à leur rendre visite.

Pour en savoir plus…www.pondicherry-arts.com

À mon premier cours cours au Centre Culturel Sita, j’ai  appris à fabriquer des boucles d’oreilles selon la technique Jimikki. Notre professeur ce jour-là N. Ageela est une jeune femme remplie de ressources et ses explications étaient claires. Julie,l’autre participante et moi avons réussi chacune deux paires de boucles d’oreilles. Aucune photo de notre professeur n’apparaîtront sur le blogue. Elle n’a pas donné son autorisation car elle n’est pas mariée et ne doit pas apparaître en photo. Il va sans dire que son choix a été respecté.

La technique Jimikki est une technique très ancienne qui est utilisée depuis longtemps pour orner différents objets. Aujourd’hui, les femmes utilisent cet utilisation du papier pour faire des bijoux. La seule limite est l’imagination!

Lorsque nous avons vu qu’il y avait aussi un cours sur la réalisation de kolam, Robert et moi nous sommes inscrits aussitôt! Même si encore aujourd’hui les kolam sont réalisés par des femmes, Robert voulait comprendre la technique et l’expérimenter. Il ne s’en est pas mal tiré du tout! C’est très difficle et cela demande de la pratique! Et nous avons appris qu’il y a plus que la réalisation de l’œuvre, c’est un bel exercice de souplesse et aussi de concentration. Les kolam les plus compliqués et les plus élaborés  ont le même effet que les mandalas!

Nous avons passé de très beaux moments avec Anitha notre professeur bien installés sur un patio de ciment sous un arbre qui nous gardait au frais dans ce pays dont la tempėrature se réchauffe de plus en plus. Nous avons profité de l’ambiance calme pour poser nos questions sur les habitudes indiennes reliées à la réalisation de kolam au quotidien. Merci Anitha!

Nos discussions avec N. Ageela, Devi Singh et Anitha nous ont appris encore un peu plus au sujet de cette Inde que nous aimons tant. Nous avons apprécié leur générosité. Plus nous apprenons, plus nous comprenons. Merci!

Madurai et le sourire des Indiens

Madurai, grande ville de plus d’un million d’habitants située dans le Tamil Nadu, presque dans la pointe du sud de l’Inde. Plusieurs des temples du Tamil Nadu font partie du Patrimoine de l’Humanité et nous serons très heureux de découvrir une partie de cette région.

Dès notre arrivée à Madurai, nous avons eu l’impression d’être dans un film d’époque avec ses marchés, ses rues étroites parfois même en terre battue. Comme dans plusieurs villes en Inde, les déplacements le long des rues sont périlleux en raison du flot incessant de motos, de vélo rickchaws, des auto rickchaws, les vélos et les autos. Lire la suite