Madurai, grande ville de plus d’un million d’habitants située dans le Tamil Nadu, presque dans la pointe du sud de l’Inde. Plusieurs des temples du Tamil Nadu font partie du Patrimoine de l’Humanité et nous serons très heureux de découvrir une partie de cette région.
Dès notre arrivée à Madurai, nous avons eu l’impression d’être dans un film d’époque avec ses marchés, ses rues étroites parfois même en terre battue. Comme dans plusieurs villes en Inde, les déplacements le long des rues sont périlleux en raison du flot incessant de motos, de vélo rickchaws, des auto rickchaws, les vélos et les autos. Et cela à travers les passants…Ah! J’oubliais les vaches, les poules et les chèvres. Oui, oui! En pleine ville! Mais nous sommes contents, nous sommes de retour en Inde. Les gens nous sourient et nous saluent. Et moi je ne puis m’empêcher de sourire tout le temps, je me sens si bien!
L’âge de Madurai m’impressionne car des activités humaines y ont été répertoriées avant même le début de notre ère. C’est une ville ancienne, un peu comme Varanassi. Aujourd’hui la ville demeure une méga cité bouillonnante d’activités et de commerce. Tout cela malgré des infra structures d’un autre âge et des contrastes frappants entre une technologie actuelle et des savoir-faire ancestraux.
Au beau milieu de la ville, le temple Sri Meenakshi est un incontournable. Immense, il a quatre entrées nommées selon les points cardinaux et il ne faut pas oublier à quelle porte nous avons laissé nos chaussures! Notre arrivée dans le temple a été laborieuse. Tous doivent subir une fouille avant de pouvoir pénétrer dans la cour du temple. Les hommes d’un côté et les femmes de l’autre, un rideau entre les deux. Les sacs sont passés au peigne fin. Nous avons dû mettre nos IPad en pension à l’entrée. Cela ne nous plaisait pas tellement car nous les gardons toujours dans nos sacs en bandoulière mais les laisser dans la chambre d’hôtel alors que le ménage devait être fait n’était pas l’idée du siècle non plus, Alors voilà nous avons opté pour la pension. Une fois déchaussés et fait une petite promenade sous un soleil brûlant, nous avons pénétré dans le temple.
Le nez en l’air, bouche bée, les yeux brillants nous n’avons pu prononcer aucune parole avant un moment. Des pèlerins partout, qui priaient ou qui s’agenouillaient sur le sol pour mieux se recueillir. Les familles qui se promenaient et discutaient tranquillement le long des corridors et des salles majestueuses.
De l’extérieur rien ne nous laissait présager autant de beauté. Tout le temple est soutenu par des piliers sculptés, les plafonds couverts de rosaces peintes de toutes les couleurs et des petits autels disséminés le long des corridors. Plusieurs salles sont interdites aux non Indous mais nous pouvons visiter suffisamment pour avoir une bonne idée de l’ampleur du site et de son architecture. Encore une fois, comme dans les autres temples, j’ai été touchée par la ferveur des pèlerins et c’est avec beaucoup de respect que je ressentais toute l’énergie générée par ces croyants. À mon tour, je me suis permis de profiter de cette énergie et de formuler des souhaits pour ceux qui me sont chers.
Puis il y a eu un mouvement près de certaines colonnes, une femme couvrait le sol au pied des piliers en y traçant une large bande d’un liquide brunâtre a l’odeur nauséabonde. Je suis pas mal sûre que le liquide était fait à partir d’excréments d’éléphant. Je sais vous aller réagir mais ici les déchets d’éléphants ne sont pas considérés comme étant sales. Bien au contraire, ils proviennent d’une bête respectée et qui fait partie des cérémonies officielles. Plusieurs produits sont fait avec leurs excréments, dont du papier. Ce n’est juste pas dans notre culture. Je ne juge pas et j’essaie de ne pas marcher dedans, c’est tout. Mais bon je m’éloigne un peu du sujet.
Aussitôt les espaces entourant les piliers préparés, des femmes se sont installées pour faire des dessins avec une poudre composée de farine de riz. C’était si beau de les voir faire! Quelle habileté! Dans la région, ces dessins s’appellent des rangolis. Ailleurs au pays ils s’appellent kollam ou mandala.selon la tradition, les Indous font ces motifs deux fois par jour devant l’entrée de leur maison, parce c’est joli et pour protéger la famille.
Nous avons continué notre promenade dans les méandres du temple, les yeux grands pour ne rien manquer et le cœur battant de reconnaissance d’avoir la chance de découvrir toutes ces merveilles.
(À mon tour, je me suis permis de profiter de cette énergie et de formuler des souhaits pour ceux qui me sont chers….) On se comprend Jocelyne. Tu as l’art d’aimer et de le faire sentir sans devoir le dire! Merci Jo. Nous adorons
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C’est magnifique. Merci pour les images et aussi pour les mots. Je découvre l’Inde grace à toi
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Merci, c’est un plaisir de partager et il y a tellement à découvrir!
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