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En train, partez!

Pour le trajet de Galle à Negombo, nous avons choisi le train, notre moyen de transport préféré. Après de belles journées passées dans la ville historique de Galle c’est sans regret que nous avons quitté cet endroit très touristique. Une aventure en train nous attendait! Lors de l’achat des billets, le caissier nous avait avertis que ce trajet durerait plus de quatre heures au lieu des deux heures trente habituel. Et c’est celui-là que nous avions choisi. Nous étions sûrs d’avoir des sièges à cette heure. Le premier arrivé est celui qui s’asseoit mais quand il y a affluence et avec nos sacs à dos, la partie n’est pas gagnée. De plus, ce train arrêtait dans tous les villages, un vrai régal pour nous…

Heureusement qu’il y avait de la place dans le train car nos sacs n’entraient pas sur le porte bagage, nous les avons mis sur les sièges d’à côté. Nous avons aussi pris soin d’éviter les places réservées aux moines car nous aurions dû leur céder nos bancs si l’un d’eux s’était présenté.  Les places derrière les chauffeurs d’autobus et celles au début des compartiments du train sont réservées aux membres du clergé. Dans un autobus bondé, j’ai vu une femme âgée devoir céder sa place à un jeune moine…et faire le reste du trajet debout.

En souriant, je me suis dirigée vers les sièges réservés aux  « Senior citizen » en me disant que ces places devaient être correctes pour nous. Nous oublions souvent quel âge nous avons…

Puis sont venus s’installer tout près deux cyclistes roumains qui rentraient à Negombo eux aussi. Ce trajet étant trop dangereux en vélo, ils ont entreposé leurs bécanes dans un compartiment réservé à cet effet et fait le voyage en train.

Puis nous avons vu passer un charmant Chinois avec qui nous avions fait connaissance la veille alors qu’il prenait des photos de nous assis sur un banc. Nous avons échangé nos courriels et il nous a acheminé nos photos. Il m’a écrit en chinois et je lui ai répondu en anglais.  Les photos n’appartiennent à aucune langue. Et voilà qu’il arrivait avec tout un groupe. Bruyant et riant comme il se doit!

Dès le départ du train nous avons tous été émerveillés par ce qui s’offrait à nous: la mer à distance, les beaux paysages, sans compter les gares toutes différentes les unes des autres…Et notre Chinois qui s’amusait! Il sortait à chacun des arrêts, croquait quelques images et remontait aussitôt que le sifflet se faisait entendre. Il nous a photographié à quelques reprises et nous avons fait de même. L’atmosphère était à la fête et j’étais ravie! Imaginez des adultes s’amuser comme des enfants sur ce qui pourrait être perçu comme un banal trajet de train. Quelle belle façon de jouir de la vie!

Nos voisins Roumains nous ont raconté leurs mésaventures sous la pluie dans la région de Nuwara Eliya et nous ont bien fait rire. Par contre, l’atmosphère est devenue plus triste quand ils nous ont raconté le vol de leur ordinateur , d’un appareil photo et d’un téléphone portable pendant leur sommeil à Mirissa. Un vol de ce genre est toujours dommage car rien ne peut remplacer les souvenirs. Il ne rapporte pas nécessairement au voleur car les appareils sont parfois très usagés ou certaines pièces sont manquantes tel qu’un fil pour brancher l’appareil. Mais pour celui qui se fait voler c’est tout une série de souvenirs qui s’envolent!

Notre train a longé la mer de longs moments puis en arrivant à Colombo, nous avons frôlé un bidonville coincé entre la voie ferrée et la mer. Nous sommes tous restés silencieux devant la vue s’offrant à nous. Je vous laisse avec les photos, elles parlent d’elles-mêmes.

Nous nous sommes tous dit au revoir avec regret. Quant à nous, nous avons changé de train pour aller à Negombo. Je crois que les Roumains ont fait le trajet à vélo!

Il suffit parfois de peu…

 

 

Ça devait arriver

Et oui! Cela devait arriver un jour ou l’autre…avec  le nombre de trains et d’autobus que nous avons pris depuis 16 ans de voyages d’aventure et si l’on considère que l’information en Inde n’est pas la plus claire surtout quand il s’agit des trains…

Il fallait s’attendre à ce qu’un jour ou l’autre nous prenions le mauvais train!

Cette journée là nous devions nous rendre à Trivandrum par le train puis emprunter un rickshaw pour nous amener à notre destination finale: Kovalam.

Plusieurs trains se rendent de Kollam à Trivandrum à tous les jours. Nous avons donc acheté nos billets directement à la gare peu avant le départ car il n’y a pas d’achalandage sur ce trajet d’à peine plus d’une heure. Notre billet précisait l’heure du départ et la destination, c’est tout. Pas le nom du train ni son numéro. Comme ce n’était pas clair, j’ai demandé des précisions à quatre reprises et à chaque fois l’information me semblait cohérente avec la précédente.

Et oui, il arrive parfois que les informations soient contradictoires et il est sage de valider plutôt deux fois qu’une!

À l’arrivée à la gare, lorsque les billets sont réservés d’avance, une liste de noms  et le numéro du siège est affichée avec le nom du train et son numéro, cela confirme la réservation. Ensuite nous retrouvons une liste de noms collée sur le wagon du train où nous devons nous installer. Toute cette recherche se fait à travers les bagages de toutes les sortes, les vendeurs de nourriture et de breuvages ainsi que les employés de la gare qui font le ménage ou qui transportent de la marchandise. Comme le train ne s’arrête souvent que quelques minutes, il ne faut pas perdre de temps avant d’embarquer avec nos bagages. Les quais sont souvent très longs et il est difficile de se frayer un chemin à travers la foule pour trouver le bon wagon. Pour sortir du train c’est aussi difficile puisque les gens s’empressent de monter avec leurs bagages et nous risquons d’être refoulés à l’intérieur du train avec nos propres bagages! Habituellement cela se passe quand même bien.

Dans le cas qui nous intéresse, il n’y avait pas de siège attitré et l’on nous disait de nous asseoir où nous le voulions. Le prochain train devait être le nôtre et nous y sommes monté…

Après trente minutes, le train s’est arrêté, nous avons été informés que c’était la fin du trajet et qu’en plus, nous n’étions pas à Trivandrum!  Calmement mais incrédules nous avons rassemblé nos bagages, mis nos sacs à dos sur nos épaules et nous sommes dirigés vers le chef de gare sous le chaud soleil d’après-midi. Après avoir fait une marche de plusieurs minutes le long du quai presque désert et emprunté la passerelle au dessus de la voie ferrée pour nous rendre à la gare, le chef de gare nous a confirmė que nous n’étions pas à Trivandrum. De plus, le seul  bus qui aurait pu nous y amener venait juste de quitter!

Je commençais à me dire que nous n’aurions pas d’autre choix que de dormir dans le petit village où nous étions. Le chef de gare s’est un peu gratté la tête puis nous a proposé une alternative.  Nous n’étions pas très loin de Kovalam. Il a fait venir un chauffeur de rickshaw et nous a négocié un trajet directement à Kovalam sans passer par le centre-ville de Trivandrum comme l’aurait fait le trajet d’autobus ou le train.Nous avons accepté. Cela nous a coûté à peine plus cher que le trajet prévu et nous sommes arrivés plus tôt que prévu à Kovalam!

Cela devait arriver un jour …