Archives de Tag: Temples

Les toits de Varanasi

Varanasi, notre deuxième séjour dans cette ville que nous aimons sans l’aimer. Même si nous avons apprécié notre première visite il y a quelques années, un retour à Varanasi ne faisait pas partie de nos projets. Mais en raison de sa proximité du site archéologique de Sarnath, la décision de s’y arrêter s’est prise toute seule. Après son illumination à Bodh Gayá, d’où nous arrivons, Lord Buddha se serait dirigé vers la région de Sarnath et il y aurait prononcé son premier sermon. Une étape importante dans l’histoire du Bouddhisme.

Lors de notre premier séjour à Varanasi, la magie avait mis beaucoup de temps à s’installer. Il avait fallu que nous déménagions dans un hôtel sur le bord du Gange pour ressentir enfin le côté mystique de cette vieille cité. Pourquoi? Parce que Varanasi a un autre visage. Celui qui se développe lorsque des touristes sont regroupés au même endroit. Lorsque l’appât du gain devient prédominant. Lorsque l’autre n’est plus une personne mais une occasion de faire de l’argent. Lorsque les gens sont si nombreux à offrir le même service qu’il faut se démarquer, faire plus de bruit que les autres pour gagner sa vie. Mais certains choisissent un chemin particulier…un chemin qui rend Varanasi difficile à aimer. Les sollicitations qui ne finissent plus, le long de rues extrêmement sales avec une circulation…indescriptible.

Et pourtant, Varanasi a beaucoup plus à offrir. Et c’est à la découverte de ces moments que nous partons avec notre caméra. Pas de projet, pas d’itinéraire. Juste suivre les ruelles qui s’ouvrent devant nous aussitôt que nous quittons la rue principale du marché.

Notre première randonnée nous mène le long des ghats, ces escaliers qui longent le Gange. Chacun des ghats porte un nom différent selon sa vocation. Ils se succèdent pour devenir de longues promenades bâties entre le fleuve sacré et de grands édifices érigés il y a plusieurs siècles. Ces gigantesques constructions arborent un air d’un autre âge, un peu perdues dans le brouillard et dans la fumée qui flotte dans l’air. Varanasi dégage sa propre odeur. Je l’ai reconnue dès mon arrivée. J’avais oublié.

Les  vaches sont omniprésentes, même dans les escaliers abrupts. C’est à se demander comment elles arrivent à s’y engager! Aujourd’hui, des enfants essaient de jouer au criquet sur l’une des places plus dégagée mais un troupeau de vaches les entoure soudain. Curieux, nous observons comment les gamins s’en sortent. Les vaches sont traitées avec des attentions particulières ici. Mais les jeunes repoussent les intruses une à une, doucement et continuent leur joute comme si de rien n’était. Quant à nous, nous continuons notre chemin en regardant où l’on met les pieds. Ces coquines laissent des traces odorantes dans lesquelles mieux vaut ne pas mettre les pieds.

Inlassablement, nous refusons les offres pour une balade en bateau. Nous en avons déjà fait l’expérience et je dois vous dire qu’une excursion sur le fleuve sacré soit au lever du jour ou au coucher du soleil nous ramène à une autre époque. Une aventure inoubliable. Je crois que c’est à ce moment que j’ai ressenti le mieux l’âge et la sagesse de cette vieille cité. Aujourd’hui encore, à toute heure du jour, les propriétaires de barques emplissent leur bateau de fervents pour aller déposer des pujas à l’intention de Ganga, la déesse-fleuve. Des centaines d’oiseaux les suivent afin de profiter de ces offrandes. Lors du coucher du soleil, les embarcations laissent derrière eux une traînée de fleurs et de petites chandelles allumées. C’est très joli.

Jour après jour, le soir venu, de grandes cérémonies se tiennent sur le ghat Dasashwamedh. Il est possible d’y assister soit à partir d’une barque accostée au bord du fleuve soit assis directement sur le ghat. Des milliers de pèlerins y assistent, entassés les uns sur les autres, installés sur des plateformes prévues à cet effet. L’ambiance n’a pas sa pareille et l’énergie qui y circule est difficile à décrire. Tant de personnes rassemblées avec la même ferveur. C’est très émouvant et c’est avec le sourire que nous invoquons ces beaux souvenirs.

Plus loin, des baigneurs viennent de loin pour se purifier dans l’eau qu’ils considèrent sacrée. Malgré la pollution bien documentée. Des familles entières bien souvent. Ils arrivent en groupe, avec leurs vêtements secs, leur contenant vide pour ramener l’eau du Gange et souvent, leur repas pour casser la croûte assis sur le ghat avant de repartir. Purifiés.

En plus des gens qui se baignent et d’autres qui font leur toilette, le fleuve sert aussi pour la lessive. En effet, sur plusieurs ghats, chaque matin, les vêtements sont lavés. Ceux-ci sont alors savonnés et rincés dans l’eau du Gange. Ils sont étendus par la suite sur de grandes surfaces de pierre pour le séchage, offrant au promeneur une vue sur un carousel de tissus colorés et parfois, sur des vêtements intimes.

Puis il y a les ghats de crémation. Lors de notre visite précédente, il y a quelques années, nous avions vu un fils qui s’assurait que les derniers rites soient exécutés pour sa mère. Je ne voulais pas assister à une crémation mais puisque qu’une cérémonie se tenait au moment de notre passage, nous avons pris le temps d’observer. J’ai été impressionnée par le côté solennel de la cérémonie. Nous avons quitté après quelques minutes. Cette fois-ci, nous passons notre chemin.

Nous logeons près du grand marché à quelques minutes de marche des ghats. Au bout d’une petite allée, derrière une haute clôture de métal, se cache un très joli guest house tout blanc. Le Shree Ganesha. Impossible d’imaginer qu’une si jolie demeure se loge derrière ces maisons à l’aspect délabré qui bordent la rue. Les chambres sont très propres et la nôtre donne sur une petite place avec des tables et des chaises. Un vrai havre de paix à l’abri de la circulation intense de la rue! Déjà que les déplacements à pied sont difficiles, ils sont compliqués par le passage des dévots qui se rendent au Gange et des promeneurs qui sillonnent le grand marché tout près. Les propriétaires des boutiques et des petits commerces lancent sans cesse des invitations inopportunes et incessantes. Ils ne s’arrêtent que pour déguster leur tchaï, rassemblés en groupe devant une boutique. Leur précieux liquide versé dans une petite tasse de terre cuite à usage unique. Jetée par la suite.  Sur le bord de la rue. Aussitôt la pause terminée, ils se remettent à nous inviter à visiter leur commerce. Avec insistance s’il vous plaît. Une litanie sans fin.

À Varanasi, il y a deux sortes de rickshaws. Les auto-rickshaws et les autres, tirés par un homme en vélo. C’est surprenant de voir le nombre de personnes qui peuvent monter en même temps dans ces véhicules! Et comment les chauffeurs peuvent se frayer un chemin partout, à des endroits où l’on s’imagine que c’est impossible. Comme passager, la route est déjà passablement cahoteuse dans les rues encombrées. Mais comme piéton, les rickshaws sont des armes redoutables. Mieux vaut se ranger à leur passage. Bien entendu, les chauffeurs se cherchent constamment du travail et aussitôt que nous faisons quelques pas dans la rue, ils nous interpellent: « Tuk tuk madam? » « Where are you going sir? » Et ils nous suivent, même si l’on dit non. Peu importe le nombre de fois où nous le disons. La meilleure solution est de ne pas répondre, ce qui nous rend très inconfortables. Dans notre culture c’est très impoli mais un simple « non » entame un échange. Ce n’est pas une bonne idée. Les Indiens eux-mêmes nous suggèrent de continuer notre chemin sans répondre. Cela fonctionne jusqu’à un certain point.

Il nous semble qu’à chaque fois fois que quelqu’un nous adresse la parole ici c’est pour nous inviter à consommer un service. « Voulez vous visiter ma boutique? Juste regarder »…ou une autre offre du genre. Les gourous, bien reconnaissables dans leurs habits orangés, leur visage peint et leurs innombrables colliers, proposent une photo. Mais nous savons qu’ils vont nous demander de l’argent alors ce n’est pas la peine. Une industrie mercantile née de celle de la religion…l’autre visage de Varanasi. Vous l’avez compris, celui que nous aimons moins.

La visite à Sarnath nous offre un bel interlude. Partis en auto-rickshaw, nous profitons de la température plus clémente, il fait plus chaud ici à Varanasi. Une belle journée à se promener à travers les ruines et à rêver des temps anciens. Sans oublier la visite du musée du site, un vrai délice encore une fois!

L’après-midi avant notre départ pour Khajuraho, nous arpentons pour une dernière fois les petites ruelles du marché. Un vrai labyrinthe. Nous croisons des habitants du quartier, visitons quelques boutiques et croisons pas mal de vaches. Et oui, même dans les ruelles d’à peine un mètre de largeur! Nous avons vraiment l’impression qu’il y en a davantage cette fois-ci!

À quelques reprises, nous avons de la difficulté à circuler près de certains temples en raison des interminables files d’attente de fidèles qui attendent patiemment avec leurs offrandes dans les mains. Il y a tellement de temples à Varanasi! Nous en avons visité plusieurs la veille et lors de notre visite il y a plusieurs années. Dans certains temples, plus réputés donc plus achalandés, il faut être déterminés pour se frayer un chemin afin de jeter un coup d’œil. Les gens se poussent pour avoir accès au petit autel dressé pour la divinité et déposer leur puja. Près de ces temples, des policiers armés de fusils surveillent la situation. Particulièrement où il y a de longues files d’attente. Il y a des tensions religieuses à Varanasi. Beaucoup de tensions. Et une bousculade se déclenche vite!. En souriant, nous passons à côté de ces fidèles qui nous regardent avec beaucoup de curiosité.

Mais c’est du haut d’un toit que nous disons au revoir à Varanasi. L’endroit où nous retrouvons des moments paisibles. Où nous aimons prendre nos repas. Écouter la musique qui vient d’une maison voisine. C’est là que nous avons une autre vision de la ville. Des vêtements de toutes les couleurs qui sèchent sur les balcons et des cerfs-volants des enfants qui flottent dans l’air en émettant un léger sifflement. Les grands édifices au loin, les barques sur le Gange. Des maisons plus propres et mieux aménagées que ce que notre vue à partir de la rue nous laisse entrevoir, les clameurs de la vie en bas…

Nous garderons un bon souvenir de Varanasi malgré tous ses enquiquinements. Mais deux fois est suffisant pour nous. Est-ce que nous recommandons d’éviter cette ville? Jamais. La visite en vaut la peine. Mais regardez où vous mettez les pieds.

Vidéo

Au revoir Hampi

Juste avant de quitter pour aller prendre le train qui nous mènera vers Mysore, nous avons fait un dernier tour dans Hampi Bazaar.

image

image

 

image

Dans le temple Virupaksh, les pèlerins se préparent à passer la nuit sur place. Nous en sommes à la deuxième journée des célébrations de la pleine lune de décembre et les participants n’ont pas le temps de retourner dans leur village.

 

image

Voici pour vous faire vivre l’ambiance du temple

Quant à nous nous poursuivons notre route vers Mysore qui est à 12 heures de train plus au sud.

 

 

La campagne de Hampi

« Demain vous voulez voir les temples de l’autre côté de la rivière? » « Non Vinay, nous avons déjà vu beaucoup de temples. Nous voulons voir des villages, tu peux nous emmener en rickshaw? »

Et il nous a invité chez son grand-père dans un joli petit village. La famille habite dans une maison solide, avec un petit jardin en avant. Ils sont plusieurs: les grands-parents, deux frères de son père et l’épouse de l’un d’eux. La tante a permis à Robert de photographier la cuisine pendant qu’elle nous préparait le thé.

L’oncle a une formation paramédicale et il soigne les gens pour des maux qui ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale. Des infections, les grippes et parfois la malaria, l’été. Il soigne et prescrit des médicaments au besoin. Il a essayé de m’expliquer davantage ce qu’il faisait mais son anglais ne suffisait pas. « Vous devriez apprendre le Kanara, je pourrais mieux vous expliquer. C’est une langue facile, vous devriez apprendre. » Il avait raison mais il ne sait pas que nous visitons plusieurs états et il avait oublié qu’il y a tant de langues parlées en Inde!

Puis l’oncle a sorti l’album de photo de son mariage et là il a trouvé les mots pour m’expliquer le sens de la cérémonie. La mariée était belle et je lui ai dit ce qui nous a valu un sourire radieux de sa part! Le thé était bon et nous étions bien.

L’oncle a demandé à Vinay d’aller lui chercher quelque chose. Celui-ci est revenu avec un autre album. Je ne comprenais pas…un autre mariage? Et l’oncle qui insistait en me montrant les deux mariés. C’était lui mais pas avec la même femme! Tout le monde riait en voyant ma tête. « Vous avez deux femmes? » « Oui » me dit-il en riant. C’est là que la tante lui a donné une petite tape sur l’épaule en fronçant les sourcils. Elle nous a expliqué que la première femme est tombée malade et que son mari a pu avoir la permission de se remarier car il voulait des enfants. Il a donc épousé la sœur!

Vinay a nous dit que sa tante n’était pas trop contente que son mari nous montre le deuxième recueil de photos et nous avons tous choisi de taquiner l’oncle d’avoir fait fâcher sa femme. Le rire est de nouveau au rendez-vous. Mais j’ai bien vu que l’oncle regardait les photos de sa première épouse avec beaucoup de tendresse…Vinay nous a expliqué plus tard que la première femme a eu une attaque de polio et qu’elle ne pouvait plus avoir d’enfant, elle est donc retournée vivre chez ses parents. Ce qui a expliqué la permission spéciale de se remarier.

Puis nous avons repris la route après avoir remercié le grand-père de nous avoir reçus…

image

Sur le chemin du retour nous avons vu des paysages magnifiques, des rizières, des bananeraies, des champs de canne à sucre.

image

Vinay nous a montré des campements de personnes dont le métier est la récolte de la canne à sucre.

image

Ils installent des camps rudimentaires le temps de la récolte et ils repartent ailleurs vers un autre cultivateur lorsque le travail est terminé.

image

 

image

Nous avons chaudement remercié notre chauffeur de rickshaw pour ce qu’il nous a fait fait voir lors de notre escapade à la campagne. Encore une fois, nous nous sommes sentis privilégiés.

Vidéo

Entrons dans un temple

Voici ce que nous ressentons lorsque nous nous dirigeons vers l’entrée d’un temple. Remarquez les merveilleuses sculptures des piliers. Nous n’entrerons pas à l’intérieur en raison du manque de lumière qui vous empêcherait de bien voir.

Venez avec moi!

 

Toujours Hampi

Notre deuxième journée dans les temples de Hampi a été aussi merveilleuse que la première. Vinay, notre chauffeur de richshaw nous a habilement amené d’un temple à l’autre zigzagant sur une chaussée plutôt accidentée mais sous un soleil magnifique.

image

Les temples et les demeures datant du 14e siècle nous font revivre l’ampleur des richesses des rois de cette région pendant ces époques. Palais, bain privé pour la reine, quartier complet de maisons pour les invités de marque, salles de spectacles, temples se sont succédés devant nos yeux, chacun plus impressionnant que le précédent. À plusieurs endroits la peinture est encore visible.

image

Les musées nous ont appris que d’importants travaux de rénovation ont été fait depuis plusieurs années. Aujourd’hui encore, nous avons été témoin d’une prise de mesure électronique très sophistiquée prise par des employés du gouvernement afin d’être capable de bien préciser l’état actuel des temples. Ces temples faisant partie de l’UNESCO, il leur apparaît important de bien les documenter.

image

Les temples sont finement décorés des sculptures de Shiva, de Hanuman et de toute autre représentation mythique des personnages de l’histoire Hindoue ou Musulmane. Nous devons bien vous avouer que nous en perdons notre latin et qu’il nous est encore très difficile de nous retrouver parmi toutes ces divinités et tous ces symboles.

image

 

Par contre nous avons apprécié la finesse des traits sculptées dans la pierre et nous réalisons que les liens entre les hindous et les Musulmans n’ont pas toujours été de tout repos. Plusieurs statues ont été saccagées par les musulmans au milieu du 16e siècle suite de leur conquête de ce territoire. Hampi a alors été rasée et brûlée.

image

Bien sûr nous avons aussi eu nos bains de foule, ce dont nous nous régalons. Rencontrer les gens, échanger sur les endroits dont nous venons, se prendre mutuellement en photo et surtout voir à quel point les indiens sont heureux de nous voir visiter leur pays. Ils en sont très fiers. Les touristes indiens que nous avons rencontrés aujourd’hui venaient de Bangalore ou de Hubli. Nous avons rencontré aussi plusieurs groupes d’étudiants avec leurs professeurs.

image

Nos randonnées autour de Hampi nous ont montré une vallée rurale avec de belles plantations de canne à sucre, de bananes et de cocos. Les travaux dans les champs sont ardus et nous avons croisé plusieurs chariots tirés par des bœufs, des apparitions d’une autre époque qui demeure bien réelle aujourd’hui. Les maisons sont extrêmement simples, souvent sur la terre battue et nous avons l’impression que les gens vivent dehors. Plusieurs femmes font leur lavage et nettoient la vaisselle installées en avant de la maison près du chemin. Hier soir une femme d’une maison voisine se préparait à dormir dehors, par terre devant sa porte, emmitouflée dans ses couvertures.

image

imagePour terminer notre tournée, notre guide Vinay nous a amenés sur une crête pour admirer le coucher de soleil. Quelle belle fin de journée!

Rendez-vous à Hampi

Dans tous les guides de voyages il était écrit de ne pas manquer Hampi avec ses 400 temples disséminés dans la nature. Alors nous avons fait un grand détour à l’intérieur des terres pour admirer ces merveilles de l’UNESCO tout en sachant que nous pourrions être décus. Nous avons fait 12 heures d’autobus de nuit pour arrêter à Hospet pour une pause. En sortant de l’autobus nous avons été assaillis par plus d’une  dizaine de personnes qui voulaient nous vendre leurs services de richshaw ou nous louer une chambre d’hôtel. Quel capharnaüm! « Madame! Madame! Look!Look! Pas maintenant madame? Vous vous souviendrez de moi à Hampi? Ok madame? » Ouf! Je me suis dit qu’ils nous attendraient donc à Hampi…

Trente minutes plus tard…

« Madame, vous vous souvenez de moi à Hospet? » Difficile de sortir de l’autobus et nous avons dû nous frayer un chemin pour aller récupérer nos sacs à dos dans la soute. Quel soulagement quand nous avons aperçu le chauffeur de richshaw de l’hotel avec notre nom inscrit en grosses lettres sur une feuille de papier. Les 15 hommes qui nous entouraient se sont tus et dirigés vers d’autres passagers.

Même s’ils sont extrêmement envahissants il ne faut pas oublier que ces hommes essaient de gagner leur vie…de leur mieux. Et ils ne se laissent pas arrêter par un non, croyez-moi!

image

Nous habitons une petite chambre au Thilak Homestay au cœur de Hampi Bazaar. Ce n’est pas le luxe mais c’est relativement propre et nous avons l’essentiel. Nous nous attendions à cela ici. Le village porte bien sont nom car il est un immense bazar, le village au complet est un ensemble de petits commerces. Les vendeurs nous sollicitent dès que nous mettons le pied dehors, il faut se faire à l’idée. Régulièrement le village est traversé par un troupeau de vaches ou de chèvres. Les singes se promènent en liberté et essaient de chiper tout ce qu’ils peuvent pour manger. Ils sont rapides et habiles.

image

Nous sommes dans un autre monde…

image

Mais il faut voir le paysage! Hampi est au rendez-vous de l’émerveillement et nous sommes loin d’être déçus. Des milliers de temples du 12ème siècles sont éparpillés sur une distance 30x30km. Ce qui surprend le plus ce sont ces immenses rochers de granit déposés par un géant qui aimait jouer des tours! Il y en a partout et dans tous les sens. Les temples sont souvent construits en épousant les formes des rochers. C’est un environnement magique!

image

image

Lors de la visite d’un temple nous avons rencontré un groupe de jeunes étudiantes avec leur prof. Elles ont commencé par nous regarder du coin de l’œil et aussitôt que nous leur avons fait un sourire elles se sont approchées. Elles voulaient savoir d’où nous venons, combien de temps nous serons en Inde…Et je ai les fait parler d’elles. J’adore ces rencontres et sachez que cet après-midi, entourée de jolies demoiselles dans leurs saris de toutes les couleurs, sous un temple de Hampi j’étais la plus heureuse des femmes!

image