Archives de Tag: Photos

Vidéo

Escapade

Le Kerala est un état bien arrosé par des fleuves et des rivières mais il est surtout réputé pour ses lagunes ainsi que sa multitude de canaux qui relient les villages les uns aux autres, les backwaters. La région de Kochi, où nous sommes présentement, est donc constituée de différentes îles dotées d’une végétation luxuriante et parsemées de plusieurs petits villages. Le Kerala est fameux pour ses backwaters bien sûr mais aussi pour ses houseboats, ces petites maisons construites sur des bateaux. Nous désirons donc explorer ces merveilles mais nous n’avons pas prévu le faire à partir de Cherai ni même ne Kochi mais plutôt dans la région d’Alleppey, un peu plus au sud. Puisque nous ne sommes pas les seuls touristes à désirer y faire une petite tournée, le Kerala est un peu victime de son succès et malheureusement l’effet secondaire est une pollution grandissante. Nous allons donc rechercher un parcours qui sera le plus respectueux possible de l’environnement. C’est à suivre!

Donc, si nous revenons aux canaux du Kerala, Cherai Beach est située sur une île reliée a une autre île…qui est reliée à une autre île…par de petits ponts. Pour notre dernière journée à Cherai Beach, nous avons loué les services d’un chauffeur de rickshaw afin qu’il nous amène vers les principaux points d’intérêts de la région de Cherai.

Robert voulait absolument visiter les quais où arrivent les bateaux de pêche. Vers 15:00 alors qu’ils rentraient au port, le personnel est passé au nettoyage  et aux réparations nécessaires de leur bateau.

image

Robert est entré dans un hangar tout près afin d’admirer les poissons prêts à être acheminés vers les marchés. Il avait beaucoup de questions et les gens lui ont répondu avec beaucoup de gentillesse, lui proposant même des prises de vue pour ses photos!

J’ai pris un petit video et heureusement pour vous…sans odeur! Ici j’entends rire ma mère car elle se souviendra de mon dégoût pour l’odeur du poisson depuis toujours! Et pendant cette visite l’odeur était définitivement au rendez-vous! Mais mon amoureux avait l’air si heureux que je l’ai suivi.

Plus loin, des hommes s’affairaient à réparer un filet, installés sur le quai sous un soleil brûlant malgré la fin de l’après-midi.Ils m’ont aussi donné la permission de les filmer.

image

 

Plus loin, lors  de la visite d’une église, nous avons rencontré des jeunes  attroupés sur le parvis, accompagnés de leur professeurs. Les jeunes filles étaient habillées de jolies robes blanches et les garçons portaient des habits blancs. Je me suis approchée et les jeunes filles m’ont raconté qu’elles font partie d’une chorale et qu’elles vont chanter des chants de Noël.

image

À ma demande, la troupe s’est exécutée pour moi toute seule. C’était tellement beau!

image

Pour terminer la visite, notre chauffeur nous a fait découvrir un petit coin que nous ne soupçonnions pas. Un endroit où la mer et les rizières ne sont séparées que par un petit chemin asphalté de quelques mètres de largeur, juste assez large pour une voiture.

Quelle magie!

Et nous sommes revenus à l’hôtel juste à temps pour voir le soleil se coucher sur la mer une dernière fois avant notre départ pour Kochi.

 

Vidéo

Une visite au village

Depuis quelques jours, nous prenons le temps de nous reposer à la plage de Cherai, notre arrêt était prévu pour cela. L’hôtel donne directement sur la plage, à quelques mètres de la mer. Nous rencontrons des personnes très intéressantes avec qui nous tissons de beaux liens, tout doucement. Le soleil est de la partie, la chaleur aussi. Nous sommes chanceux et nous passons de beaux moments.

image

Il y a quelques jours, nous avons exploré le village de Cherai afin d’y acheter des provisions. Cette belle petite marche nous a fait découvrir de magnifiques canaux intérieurs, des filets de pêche chinois et une végétation luxuriante. En passant sur un des petits ponts qui relie la plage de Cherai à la terre ferme, nous nous sommes exclamé devant des méduses dans le canal avec les gamins du coin. Puis nous avons continué notre chemin en faisant bien attention, marcher le long de la route demeure toujours aussi périlleux mais nous commençons à nous y faire.

Par hasard, à l’entrée du village, nous avons longé un bâtiment où des tisserandes travaillaient sur leur métier. Elles nous ont invité à entrer et à les regarder actionner leur métier. Ces femmes nous ont accueilli avec de grands sourires et nous ont expliqué leur façon de faire à l’aide de quelques mots jumelés avec des signes. Puis elles ont fait une démonstration d’un air très sérieux…Le mouvement répétitif et rapide qu’elles exécutent avec leur bras pour faire passer le fuseau d’un côté à l’autre a attiré mon attention. Lorsque je les ai questionné à ce sujet, elles ont confirmé qu’elles développent de la douleur à l’épaule après un moment. Robert m’a fait remarquer qu’elles doivent aussi coordonner le mouvement des bras avec ceux des pieds pour actionner les pédales.  La pièce où elles travaillent est sombre mais relativement fraîche ce qui tranche avec la chaleur à l’extérieur. J’aurais beaucoup aimé en savoir plus long sur leur vie et leur demander si elles travaillent pour une petite usine ou une coopérative. Malheureusement la barrière de la langue a de nouveau fait des siennes.

Puis nous sommes approché d’un groupe  d’hommes occupés à concasser de la pierre sous un soleil brûlant. La chaleur était suffocante!  Il y a beaucoup de réfection des routes car le village se prépare à recevoir plus  de visiteurs pour le congé des Fêtes. La population sera augmentée de quelques millers de personnes. C’est le début de la haute saison! Et les rues ont désespérément besoin d’être réparées! Mais quel travail difficile…

Nous avons facilement trouvé des fruits et des légumes frais dans des étals le long de la rue. Nous avons choisi de belles oranges et un concombre bien juteux. Les concombres sont si délicieux ici!

imageimage

Tout près, à l’étal voisin, des hommes nous ont proposé des chips de pommes de terre fraîches cuites dans de l’huile de coco.Nous avons eu droit à une petite dégustation et c’était tellement bon que nous nous sommes laissé tenter! Gentiment, le cuisinier a fait une petite démonstration de la cuisson juste pour nous tout en prenant la pose pour la photo bien sûr!

 imageimage

Pendant notre exploration des rues de Cherai un jeune homme est venu nous saluer. À notre grande surprise il s’est présenté comme venant du Canada. Surprise, j’ai demandé des précisions car il y a une région tout près d’ici qui s’appelle Kanada… »Mais non, je viens du pays Canada, je suis de Winnipeg! » Il est venu visiter ses parents pour le congé de Noël, il possède toujours des propriétés à Cherai et il compte y revenir un jour mais pas pour l’instant. Nous avons jasé des changements survenus à Cherai depuis quelques années. Le village était plus petit et très calme, maintenant de nombreuses constructions se sont ajoutées causant la perte de beaux espaces verts. Sans compter les déchets qui traînent un peu partout. D’un air songeur, il a ajouté  qu’il aimait bien son village comme il était il y a quelques années…

Quant à nous, nous avons passé un très bel après-midi à faire nos courses dans ce joli petit village. Merci la vie.

 

Ces petits riens

Les guides de voyage nous disaient qu’ils n’y avait rien à Calicut, rien à voir. Pourtant nous y sommes et nous y sommes bien!

Le trajet en autobus a été ardu car nous devions traverser une chaîne de montagnes, les Ghats de l’Ouest. Des routes en lacets, des montées et des descentes. Vous avez déjà vu cela vous, des bus qui fournissent des sacs à leurs passagers dans le cas où…et plusieurs s’en sont servi, croyez-moi!

Nous avons décidé de changer notre trajectoire car nous voulions aller à Ooty après Mysore pour visiter ce coin de montagnes, de plantations de thé et de jardins. Nous voulions par la suite nous arrêter dans d’autres villages sur notre route vers Kochi. Mais la pluie de Mysore nous a fait réfléchir et un survol des prévisions météo de la région nous a indiqué du froid et de la pluie dans les montagnes. Nous avons opté pour la chaleur et la mer tout en sachant que nous nous dirigions vers une région pas du tout touristique. Va pour l’immersion, nous sommes partis!

À notre arrivée, le seul commentaire qui m’est venu en tête en voyant Calicut a ėté: une poubelle à ciel ouvert! Quelle saleté! Il y a des déchets partout sur le bord des rues et sur les terrains vagues.

image

Mais curieusement et malgré la saleté, nous nous sommes sentis bien dans cette ville, presque tout de suite. La population est très aimable et surtout très honnête. Les conducteurs des richshaws mettent leur compteur sans sourciller et l’un d’eux s’étant trompé sur le tarif a rapidement rectifié sont erreur, de lui-même. Nous n’en revenons pas, quel contraste avec Mysore!

image

Et il y a tous ces petits riens qui font toute la différence! Nos marches sur la plage et nos belles rencontres avec la population sont au rendez-vous.

image

Nous avons bien ri avec 7 sœurs venues sur la plage avec leurs enfants. Après les prises de photos, nous nous sommes amusées à comparer la couleur de nos peaux, un grand contraste entre ma peau blanche et leur teint basané.

 

 

Elles demandaient mon avis sur leurs yeux, leurs vêtements…

image

Puis il y a eu cette adolescente qui m’a dit son nom qui ne finissait plus et j’ai dû faire un air découragé car tous sont partis dans un immense éclat de rire. Les indiens aiment bien se taquiner entre eux et ce grand rire collectif nous a fait tellement de bien!

image

Et voilà nos journées se déroulent lentement au fil des petites découvertes de cette ville qui s’étonne de notre arrivée mais qui retourne nos sourires avec grand cœur. En effet lorsque nous arrivons dans un endroit il n’est pas rare que les gens se retournent et cessent de parler. Nous accrochons notre plus beau sourire et la vie reprend. Ouf! Il ne faut pas être timides!

image

Il faut dire que nous sommes en pays musulman depuis Mysore et que les femmes voilées sont nombreuses, plusieurs portent d’ailleurs le vêtement noir et le voile qui ne laisse entrevoir que leurs yeux noirs et brillants! Le sari est toujours présent par contre à notre plus grand plaisir, c’est si joli!

Sur la plage nous avons discuté avec plusieurs couples, des gens instruits pour la plupart: professeurs, psychologues, travailleurs sociaux. Le Kerala a un niveau d’instruction plus élevé que les autres états, presque toute la,population sait lire.

Bien installés sur le sable nous avons discuté avec une famille et la jeune demoiselle de douze ans nous a expliqué qu’elle désire être neuropsychologue. Quand je lui ai demandé si elle croit qu’elle trouvera du travail dans la région, elle a répondu sans hésiter qu’il faut inventer son propre travail si nécessaire! Ses parents souriaient avec fierté. Une belle assurance en son avenir qui contraste avec celle de Vinay de Hampi qui veut étudier mais qui se demande comment il va arriver à payer les frais.

Vidéo

Au revoir Hampi

Juste avant de quitter pour aller prendre le train qui nous mènera vers Mysore, nous avons fait un dernier tour dans Hampi Bazaar.

image

image

 

image

Dans le temple Virupaksh, les pèlerins se préparent à passer la nuit sur place. Nous en sommes à la deuxième journée des célébrations de la pleine lune de décembre et les participants n’ont pas le temps de retourner dans leur village.

 

image

Voici pour vous faire vivre l’ambiance du temple

Quant à nous nous poursuivons notre route vers Mysore qui est à 12 heures de train plus au sud.

 

 

La campagne de Hampi

« Demain vous voulez voir les temples de l’autre côté de la rivière? » « Non Vinay, nous avons déjà vu beaucoup de temples. Nous voulons voir des villages, tu peux nous emmener en rickshaw? »

Et il nous a invité chez son grand-père dans un joli petit village. La famille habite dans une maison solide, avec un petit jardin en avant. Ils sont plusieurs: les grands-parents, deux frères de son père et l’épouse de l’un d’eux. La tante a permis à Robert de photographier la cuisine pendant qu’elle nous préparait le thé.

L’oncle a une formation paramédicale et il soigne les gens pour des maux qui ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale. Des infections, les grippes et parfois la malaria, l’été. Il soigne et prescrit des médicaments au besoin. Il a essayé de m’expliquer davantage ce qu’il faisait mais son anglais ne suffisait pas. « Vous devriez apprendre le Kanara, je pourrais mieux vous expliquer. C’est une langue facile, vous devriez apprendre. » Il avait raison mais il ne sait pas que nous visitons plusieurs états et il avait oublié qu’il y a tant de langues parlées en Inde!

Puis l’oncle a sorti l’album de photo de son mariage et là il a trouvé les mots pour m’expliquer le sens de la cérémonie. La mariée était belle et je lui ai dit ce qui nous a valu un sourire radieux de sa part! Le thé était bon et nous étions bien.

L’oncle a demandé à Vinay d’aller lui chercher quelque chose. Celui-ci est revenu avec un autre album. Je ne comprenais pas…un autre mariage? Et l’oncle qui insistait en me montrant les deux mariés. C’était lui mais pas avec la même femme! Tout le monde riait en voyant ma tête. « Vous avez deux femmes? » « Oui » me dit-il en riant. C’est là que la tante lui a donné une petite tape sur l’épaule en fronçant les sourcils. Elle nous a expliqué que la première femme est tombée malade et que son mari a pu avoir la permission de se remarier car il voulait des enfants. Il a donc épousé la sœur!

Vinay a nous dit que sa tante n’était pas trop contente que son mari nous montre le deuxième recueil de photos et nous avons tous choisi de taquiner l’oncle d’avoir fait fâcher sa femme. Le rire est de nouveau au rendez-vous. Mais j’ai bien vu que l’oncle regardait les photos de sa première épouse avec beaucoup de tendresse…Vinay nous a expliqué plus tard que la première femme a eu une attaque de polio et qu’elle ne pouvait plus avoir d’enfant, elle est donc retournée vivre chez ses parents. Ce qui a expliqué la permission spéciale de se remarier.

Puis nous avons repris la route après avoir remercié le grand-père de nous avoir reçus…

image

Sur le chemin du retour nous avons vu des paysages magnifiques, des rizières, des bananeraies, des champs de canne à sucre.

image

Vinay nous a montré des campements de personnes dont le métier est la récolte de la canne à sucre.

image

Ils installent des camps rudimentaires le temps de la récolte et ils repartent ailleurs vers un autre cultivateur lorsque le travail est terminé.

image

 

image

Nous avons chaudement remercié notre chauffeur de rickshaw pour ce qu’il nous a fait fait voir lors de notre escapade à la campagne. Encore une fois, nous nous sommes sentis privilégiés.

Histoire de Hampi Bazaar

Vinay, notre chauffeur de richshaw nous a fait faux bond pendant quelques heures pour aller manifester à Hospet la ville voisine, devant les édifices gouvernementaux. Une partie de la population dont les chauffeurs de richshaws veulent interdire les motocyclettes à Hampi. La raison qu’il m’a donnée est le nombre d’accidents causés entre autres par les touristes. Plusieurs d’entre eux décèdent ou sont blessés sévèrement. Les chauffeurs de richshaws ont très certainement d’autres raisons plus mercantiles mais bon, il est vrai que les routes sont très accidentées et dangereuses. La conduite en Inde est très hasardeuse alors imaginez lorsqu’un chauffeur oublie qu’en Inde la conduite est à gauche de la route!

Qu’elle ne fut pas notre surprise lorsque nous sommes revenus de nos visites des temples d’être arrêtés par un policier pas souriant du tout et de ne pouvoir entrer dans la ville en richshaw! Celui-ci a dû être stationné à la porte d’entrée du village et nous avons dû rentrer à pied. Ce n’est pas grave pour nous car Hampi est très petit mais Vinay nous a expliqué que certains policiers prennent le parti des motocyclistes et interdisent l’entrée de richshaw par représailles à la manifestation à Hospet. Il ajoute le sourire en coin qu’il attendra quelques jours et qu’il fera une autre manifestation pour permettre le passage des richshaws dans Hampi! Pour l’instant je le soupçonne de faire des contacts avec d’autres policiers que supportent la cause des chauffeurs.

image

Le village de Hampi Bazaar a une histoire un peu spéciale…Suite à la destruction du royaume des rois Indous, la cité a été abandonnée. Graduellement les descendants se sont construit des maisons sur les lieux des temples. En 2012 une partie des maisons construites près du temple Virupaksh ont  tout simplement été rasées pour permettre de rėnover celui-ci. Des centaines de familles ont donc dû se relocaliser très rapidement. L’histoire ne me dit pas si les indemnisations promises ont été versées les barrières de la langue ne me permettant pas ces précisions.

image

Aujourd’hui encore plusieurs familles habitent toujours Hampi Bazaar et vivent entre autre du tourisme. Vinay nous a expliqué que plusieurs commerçants qui ont pignon sur rue ne tiennent que des commerces saisonniers. Ils viennent à Hampi pendant la haute saison puis repartent vers d’autres régions où le commerce sera plus profitables pour eux. C’est leur mode de vie et leur façon de gagner leur pain. Nous pouvons donc penser que les produits que nous voyons ici sont destinés aux touristes, qu’ils ne proviennent pas de la région et qu’ils coûtent plus cher.

Vinay a ri devant mon hypothèse et a fait son petit signe de tête…j’avais raison.

Toujours Hampi

Notre deuxième journée dans les temples de Hampi a été aussi merveilleuse que la première. Vinay, notre chauffeur de richshaw nous a habilement amené d’un temple à l’autre zigzagant sur une chaussée plutôt accidentée mais sous un soleil magnifique.

image

Les temples et les demeures datant du 14e siècle nous font revivre l’ampleur des richesses des rois de cette région pendant ces époques. Palais, bain privé pour la reine, quartier complet de maisons pour les invités de marque, salles de spectacles, temples se sont succédés devant nos yeux, chacun plus impressionnant que le précédent. À plusieurs endroits la peinture est encore visible.

image

Les musées nous ont appris que d’importants travaux de rénovation ont été fait depuis plusieurs années. Aujourd’hui encore, nous avons été témoin d’une prise de mesure électronique très sophistiquée prise par des employés du gouvernement afin d’être capable de bien préciser l’état actuel des temples. Ces temples faisant partie de l’UNESCO, il leur apparaît important de bien les documenter.

image

Les temples sont finement décorés des sculptures de Shiva, de Hanuman et de toute autre représentation mythique des personnages de l’histoire Hindoue ou Musulmane. Nous devons bien vous avouer que nous en perdons notre latin et qu’il nous est encore très difficile de nous retrouver parmi toutes ces divinités et tous ces symboles.

image

 

Par contre nous avons apprécié la finesse des traits sculptées dans la pierre et nous réalisons que les liens entre les hindous et les Musulmans n’ont pas toujours été de tout repos. Plusieurs statues ont été saccagées par les musulmans au milieu du 16e siècle suite de leur conquête de ce territoire. Hampi a alors été rasée et brûlée.

image

Bien sûr nous avons aussi eu nos bains de foule, ce dont nous nous régalons. Rencontrer les gens, échanger sur les endroits dont nous venons, se prendre mutuellement en photo et surtout voir à quel point les indiens sont heureux de nous voir visiter leur pays. Ils en sont très fiers. Les touristes indiens que nous avons rencontrés aujourd’hui venaient de Bangalore ou de Hubli. Nous avons rencontré aussi plusieurs groupes d’étudiants avec leurs professeurs.

image

Nos randonnées autour de Hampi nous ont montré une vallée rurale avec de belles plantations de canne à sucre, de bananes et de cocos. Les travaux dans les champs sont ardus et nous avons croisé plusieurs chariots tirés par des bœufs, des apparitions d’une autre époque qui demeure bien réelle aujourd’hui. Les maisons sont extrêmement simples, souvent sur la terre battue et nous avons l’impression que les gens vivent dehors. Plusieurs femmes font leur lavage et nettoient la vaisselle installées en avant de la maison près du chemin. Hier soir une femme d’une maison voisine se préparait à dormir dehors, par terre devant sa porte, emmitouflée dans ses couvertures.

image

imagePour terminer notre tournée, notre guide Vinay nous a amenés sur une crête pour admirer le coucher de soleil. Quelle belle fin de journée!

Ces photos que vous ne verrez pas

Nous avons pris l’avion pour nous rendre d’Aurangabad à Panaji, la capitale de l’état de Goa et nous avons ainsi évité plus de 18 heures de train. Nous sommes maintenant au bord de la mer.

Lors de l’escale à Mumbai, j’ai pu observer cette immense ville en plein jour, du haut des airs. J’ai vu tant de bidonvilles!

Cette vue m’a rappelé nos promenades dans les rues de Mumbai et de ce que nous y avons vu. Des choses magnifiques dont je vous ai envoyé quelques photos mais…il y a d’autres photos que je n’ai pas prises…parce que j’en étais incapable. Je vous parle de photos de petits enfants de Mumbai dormant seuls sur le trottoir couchés directement sur le pavé. Les gens plus fortunés passant tout près d’eux mais les ignorant. J’avais le cœur brisé et je me suis sentie tellement impuissante dans ce pays dont je ne connais pas les ressources!

Le lendemain, j’ai questionné notre guide Rakesh à leur sujet et il nous a expliqué que ces enfants sont probablement des orphelins. Quand je lui ai fait remarquer que des personnes passaient sans s’en occuper, il a haussé les épaules d’un geste d’impuissance… Par contre il m’a expliqué qu’il existe des refuges pour ces enfants et qu’ils peuvent être scolarisés.

Je n’ai pas pu photographier non plus des familles entières installées sur le bord de la rue avec leurs possessions dans des sacs de plastique par terre près d’eux ou accrochés à une clôture, leurs bébés presque nus endormis directement sur le sol de Mumbai. Selon Rakesh, ce sont eux les vrais pauvres de Mumbai et je l’ai cru.

J’ai été aussi incapable de prendre une photo d’un jeune enfant en train de chercher des matières plastiques dans un tas de détritus près d’un Ghat à Nashik.

L’Inde est un pays magnifique que nous découvrons avec grand bonheur mais il a aussi ses côtés sombres et confrontants. C’est l’Inde sous toutes ses facettes. Tant de richesse et tant de pauvreté…

imageQuant à nous, nous sommes émerveillés par ce que nous voyons et les personnes que nous rencontrons. Mais il y a des moments où nous sommes silencieux et pensifs.

À Nashik nous avons vu

Nashik est une ville de pélerinage réputée et les Indiens viennent de partout pour se recueillir autour de Ramkung le bassin sacré dans lequel se seraient baignés Rama et Sita. Les pèlerins y viennent pour se purifier, faire des offrandes et se recueillir. Les cendres de Nehru et d’Indira Ganhi ont été déversées ici ainsi que celles de milliers d’autres personnes.

imageimage

Les familles en profitent aussi pour parcourir le grand marché qui s’y trouve. Il y a de tout et chacun semble y trouver son compte.

image

Nous avons visité de magnifiques grottes anciennes sculptées à même le roc. La région est réputée pour ses ensembles de grottes.

image

 

 

 

Nashik étant une ville où aurait séjourné Rama pendant son exil, nous y retrouvons une multitude de temples, dans la ville et tout autour. Nous y avons pris un bain de foule et pendant tout notre séjour, nous n’avons rencontré aucun autre touriste.

En attendant Robert alors qu’il gravissait une colline pour aller voir une sculpture, j’ai vu une jeune femme prendre une photo de moi à la dérobée. Je lui ai souri, elle a interpelé une amie puis tout s’est déroulé très vite. Le temps de le dire j’avais une grande famille installée autour de moi et nous avons fait une longue session de photo, chacun se ralayant pour être sur la photo ou pour en prendre une avec son appareil. Comme c’était beau avec ces saris de toutes les couleurs! Tout le monde riait et s’amusait, moi compris! À ce moment, la barrière de la langue n’existait plus car nous avions une activité en commun c’est à dire prendre des photos, ce que les Indiens adorent. Robert nous a rejoint en riant et nous avons continué la prise de photos sous le chaud soleil indien.

Puis Robert a décidé de goûter les maïs grillés et épicés cuits sur place, près des temples…

image

Nous avons terminé cette journée en dégustant un délicieux rosé, bien installés sur le balcon du restaurant qui donne sur le vignoble Sula, le plus réputé de l’Inde…