Archives mensuelles : décembre 2014

Ces petits riens

Les guides de voyage nous disaient qu’ils n’y avait rien à Calicut, rien à voir. Pourtant nous y sommes et nous y sommes bien!

Le trajet en autobus a été ardu car nous devions traverser une chaîne de montagnes, les Ghats de l’Ouest. Des routes en lacets, des montées et des descentes. Vous avez déjà vu cela vous, des bus qui fournissent des sacs à leurs passagers dans le cas où…et plusieurs s’en sont servi, croyez-moi!

Nous avons décidé de changer notre trajectoire car nous voulions aller à Ooty après Mysore pour visiter ce coin de montagnes, de plantations de thé et de jardins. Nous voulions par la suite nous arrêter dans d’autres villages sur notre route vers Kochi. Mais la pluie de Mysore nous a fait réfléchir et un survol des prévisions météo de la région nous a indiqué du froid et de la pluie dans les montagnes. Nous avons opté pour la chaleur et la mer tout en sachant que nous nous dirigions vers une région pas du tout touristique. Va pour l’immersion, nous sommes partis!

À notre arrivée, le seul commentaire qui m’est venu en tête en voyant Calicut a ėté: une poubelle à ciel ouvert! Quelle saleté! Il y a des déchets partout sur le bord des rues et sur les terrains vagues.

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Mais curieusement et malgré la saleté, nous nous sommes sentis bien dans cette ville, presque tout de suite. La population est très aimable et surtout très honnête. Les conducteurs des richshaws mettent leur compteur sans sourciller et l’un d’eux s’étant trompé sur le tarif a rapidement rectifié sont erreur, de lui-même. Nous n’en revenons pas, quel contraste avec Mysore!

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Et il y a tous ces petits riens qui font toute la différence! Nos marches sur la plage et nos belles rencontres avec la population sont au rendez-vous.

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Nous avons bien ri avec 7 sœurs venues sur la plage avec leurs enfants. Après les prises de photos, nous nous sommes amusées à comparer la couleur de nos peaux, un grand contraste entre ma peau blanche et leur teint basané.

 

 

Elles demandaient mon avis sur leurs yeux, leurs vêtements…

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Puis il y a eu cette adolescente qui m’a dit son nom qui ne finissait plus et j’ai dû faire un air découragé car tous sont partis dans un immense éclat de rire. Les indiens aiment bien se taquiner entre eux et ce grand rire collectif nous a fait tellement de bien!

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Et voilà nos journées se déroulent lentement au fil des petites découvertes de cette ville qui s’étonne de notre arrivée mais qui retourne nos sourires avec grand cœur. En effet lorsque nous arrivons dans un endroit il n’est pas rare que les gens se retournent et cessent de parler. Nous accrochons notre plus beau sourire et la vie reprend. Ouf! Il ne faut pas être timides!

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Il faut dire que nous sommes en pays musulman depuis Mysore et que les femmes voilées sont nombreuses, plusieurs portent d’ailleurs le vêtement noir et le voile qui ne laisse entrevoir que leurs yeux noirs et brillants! Le sari est toujours présent par contre à notre plus grand plaisir, c’est si joli!

Sur la plage nous avons discuté avec plusieurs couples, des gens instruits pour la plupart: professeurs, psychologues, travailleurs sociaux. Le Kerala a un niveau d’instruction plus élevé que les autres états, presque toute la,population sait lire.

Bien installés sur le sable nous avons discuté avec une famille et la jeune demoiselle de douze ans nous a expliqué qu’elle désire être neuropsychologue. Quand je lui ai demandé si elle croit qu’elle trouvera du travail dans la région, elle a répondu sans hésiter qu’il faut inventer son propre travail si nécessaire! Ses parents souriaient avec fierté. Une belle assurance en son avenir qui contraste avec celle de Vinay de Hampi qui veut étudier mais qui se demande comment il va arriver à payer les frais.

Il était une fois Mysore

Nous avons passé quelques jours à Mysore, une ville située près de Bangalore dans le Karnataka, à 12 heures de train au sud de Hampi. La ville a une belle réputation pour ses marchés, ses temples et son palais, la résidence des maharajas.

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Une courte visite au marché en après-midi nous a permis de croquer quelques photos avant que la cohue de la fin de journée ne commence.

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Avec les fruits et les légumes en abondance, les épices et les pâtes de riz, la ville nous a offert une belle randonnée remplie d’odeurs contrastantes.

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Lors de la visite du majestueux palais du maharaja, certaines magnifiques pièces ont retenu notre attention avec leur plafond de verre teinté.

L’opulence de la vie du Maharaja et de sa cour se faisait sentir partout nous n’avons pu nous empêcher de penser à cette population si pauvre que nous voyons tous les jours, encore aujourd’hui. Pourtant, les visiteurs indiens nous ont semblé subjugués par ce qu’ils voyaient et la vie qui ėtait menée au palais.

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Nous avons aussi pris un tour administré par le gouvernement du Karnataka pour nous permettre de voir des sites parfois assez éloignés de Mysore. Lire la suite

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Au revoir Hampi

Juste avant de quitter pour aller prendre le train qui nous mènera vers Mysore, nous avons fait un dernier tour dans Hampi Bazaar.

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Dans le temple Virupaksh, les pèlerins se préparent à passer la nuit sur place. Nous en sommes à la deuxième journée des célébrations de la pleine lune de décembre et les participants n’ont pas le temps de retourner dans leur village.

 

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Voici pour vous faire vivre l’ambiance du temple

Quant à nous nous poursuivons notre route vers Mysore qui est à 12 heures de train plus au sud.

 

 

La campagne de Hampi

« Demain vous voulez voir les temples de l’autre côté de la rivière? » « Non Vinay, nous avons déjà vu beaucoup de temples. Nous voulons voir des villages, tu peux nous emmener en rickshaw? »

Et il nous a invité chez son grand-père dans un joli petit village. La famille habite dans une maison solide, avec un petit jardin en avant. Ils sont plusieurs: les grands-parents, deux frères de son père et l’épouse de l’un d’eux. La tante a permis à Robert de photographier la cuisine pendant qu’elle nous préparait le thé.

L’oncle a une formation paramédicale et il soigne les gens pour des maux qui ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale. Des infections, les grippes et parfois la malaria, l’été. Il soigne et prescrit des médicaments au besoin. Il a essayé de m’expliquer davantage ce qu’il faisait mais son anglais ne suffisait pas. « Vous devriez apprendre le Kanara, je pourrais mieux vous expliquer. C’est une langue facile, vous devriez apprendre. » Il avait raison mais il ne sait pas que nous visitons plusieurs états et il avait oublié qu’il y a tant de langues parlées en Inde!

Puis l’oncle a sorti l’album de photo de son mariage et là il a trouvé les mots pour m’expliquer le sens de la cérémonie. La mariée était belle et je lui ai dit ce qui nous a valu un sourire radieux de sa part! Le thé était bon et nous étions bien.

L’oncle a demandé à Vinay d’aller lui chercher quelque chose. Celui-ci est revenu avec un autre album. Je ne comprenais pas…un autre mariage? Et l’oncle qui insistait en me montrant les deux mariés. C’était lui mais pas avec la même femme! Tout le monde riait en voyant ma tête. « Vous avez deux femmes? » « Oui » me dit-il en riant. C’est là que la tante lui a donné une petite tape sur l’épaule en fronçant les sourcils. Elle nous a expliqué que la première femme est tombée malade et que son mari a pu avoir la permission de se remarier car il voulait des enfants. Il a donc épousé la sœur!

Vinay a nous dit que sa tante n’était pas trop contente que son mari nous montre le deuxième recueil de photos et nous avons tous choisi de taquiner l’oncle d’avoir fait fâcher sa femme. Le rire est de nouveau au rendez-vous. Mais j’ai bien vu que l’oncle regardait les photos de sa première épouse avec beaucoup de tendresse…Vinay nous a expliqué plus tard que la première femme a eu une attaque de polio et qu’elle ne pouvait plus avoir d’enfant, elle est donc retournée vivre chez ses parents. Ce qui a expliqué la permission spéciale de se remarier.

Puis nous avons repris la route après avoir remercié le grand-père de nous avoir reçus…

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Sur le chemin du retour nous avons vu des paysages magnifiques, des rizières, des bananeraies, des champs de canne à sucre.

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Vinay nous a montré des campements de personnes dont le métier est la récolte de la canne à sucre.

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Ils installent des camps rudimentaires le temps de la récolte et ils repartent ailleurs vers un autre cultivateur lorsque le travail est terminé.

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Nous avons chaudement remercié notre chauffeur de rickshaw pour ce qu’il nous a fait fait voir lors de notre escapade à la campagne. Encore une fois, nous nous sommes sentis privilégiés.

Histoire de Hampi Bazaar

Vinay, notre chauffeur de richshaw nous a fait faux bond pendant quelques heures pour aller manifester à Hospet la ville voisine, devant les édifices gouvernementaux. Une partie de la population dont les chauffeurs de richshaws veulent interdire les motocyclettes à Hampi. La raison qu’il m’a donnée est le nombre d’accidents causés entre autres par les touristes. Plusieurs d’entre eux décèdent ou sont blessés sévèrement. Les chauffeurs de richshaws ont très certainement d’autres raisons plus mercantiles mais bon, il est vrai que les routes sont très accidentées et dangereuses. La conduite en Inde est très hasardeuse alors imaginez lorsqu’un chauffeur oublie qu’en Inde la conduite est à gauche de la route!

Qu’elle ne fut pas notre surprise lorsque nous sommes revenus de nos visites des temples d’être arrêtés par un policier pas souriant du tout et de ne pouvoir entrer dans la ville en richshaw! Celui-ci a dû être stationné à la porte d’entrée du village et nous avons dû rentrer à pied. Ce n’est pas grave pour nous car Hampi est très petit mais Vinay nous a expliqué que certains policiers prennent le parti des motocyclistes et interdisent l’entrée de richshaw par représailles à la manifestation à Hospet. Il ajoute le sourire en coin qu’il attendra quelques jours et qu’il fera une autre manifestation pour permettre le passage des richshaws dans Hampi! Pour l’instant je le soupçonne de faire des contacts avec d’autres policiers que supportent la cause des chauffeurs.

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Le village de Hampi Bazaar a une histoire un peu spéciale…Suite à la destruction du royaume des rois Indous, la cité a été abandonnée. Graduellement les descendants se sont construit des maisons sur les lieux des temples. En 2012 une partie des maisons construites près du temple Virupaksh ont  tout simplement été rasées pour permettre de rėnover celui-ci. Des centaines de familles ont donc dû se relocaliser très rapidement. L’histoire ne me dit pas si les indemnisations promises ont été versées les barrières de la langue ne me permettant pas ces précisions.

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Aujourd’hui encore plusieurs familles habitent toujours Hampi Bazaar et vivent entre autre du tourisme. Vinay nous a expliqué que plusieurs commerçants qui ont pignon sur rue ne tiennent que des commerces saisonniers. Ils viennent à Hampi pendant la haute saison puis repartent vers d’autres régions où le commerce sera plus profitables pour eux. C’est leur mode de vie et leur façon de gagner leur pain. Nous pouvons donc penser que les produits que nous voyons ici sont destinés aux touristes, qu’ils ne proviennent pas de la région et qu’ils coûtent plus cher.

Vinay a ri devant mon hypothèse et a fait son petit signe de tête…j’avais raison.

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Entrons dans un temple

Voici ce que nous ressentons lorsque nous nous dirigeons vers l’entrée d’un temple. Remarquez les merveilleuses sculptures des piliers. Nous n’entrerons pas à l’intérieur en raison du manque de lumière qui vous empêcherait de bien voir.

Venez avec moi!

 

Toujours Hampi

Notre deuxième journée dans les temples de Hampi a été aussi merveilleuse que la première. Vinay, notre chauffeur de richshaw nous a habilement amené d’un temple à l’autre zigzagant sur une chaussée plutôt accidentée mais sous un soleil magnifique.

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Les temples et les demeures datant du 14e siècle nous font revivre l’ampleur des richesses des rois de cette région pendant ces époques. Palais, bain privé pour la reine, quartier complet de maisons pour les invités de marque, salles de spectacles, temples se sont succédés devant nos yeux, chacun plus impressionnant que le précédent. À plusieurs endroits la peinture est encore visible.

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Les musées nous ont appris que d’importants travaux de rénovation ont été fait depuis plusieurs années. Aujourd’hui encore, nous avons été témoin d’une prise de mesure électronique très sophistiquée prise par des employés du gouvernement afin d’être capable de bien préciser l’état actuel des temples. Ces temples faisant partie de l’UNESCO, il leur apparaît important de bien les documenter.

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Les temples sont finement décorés des sculptures de Shiva, de Hanuman et de toute autre représentation mythique des personnages de l’histoire Hindoue ou Musulmane. Nous devons bien vous avouer que nous en perdons notre latin et qu’il nous est encore très difficile de nous retrouver parmi toutes ces divinités et tous ces symboles.

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Par contre nous avons apprécié la finesse des traits sculptées dans la pierre et nous réalisons que les liens entre les hindous et les Musulmans n’ont pas toujours été de tout repos. Plusieurs statues ont été saccagées par les musulmans au milieu du 16e siècle suite de leur conquête de ce territoire. Hampi a alors été rasée et brûlée.

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Bien sûr nous avons aussi eu nos bains de foule, ce dont nous nous régalons. Rencontrer les gens, échanger sur les endroits dont nous venons, se prendre mutuellement en photo et surtout voir à quel point les indiens sont heureux de nous voir visiter leur pays. Ils en sont très fiers. Les touristes indiens que nous avons rencontrés aujourd’hui venaient de Bangalore ou de Hubli. Nous avons rencontré aussi plusieurs groupes d’étudiants avec leurs professeurs.

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Nos randonnées autour de Hampi nous ont montré une vallée rurale avec de belles plantations de canne à sucre, de bananes et de cocos. Les travaux dans les champs sont ardus et nous avons croisé plusieurs chariots tirés par des bœufs, des apparitions d’une autre époque qui demeure bien réelle aujourd’hui. Les maisons sont extrêmement simples, souvent sur la terre battue et nous avons l’impression que les gens vivent dehors. Plusieurs femmes font leur lavage et nettoient la vaisselle installées en avant de la maison près du chemin. Hier soir une femme d’une maison voisine se préparait à dormir dehors, par terre devant sa porte, emmitouflée dans ses couvertures.

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imagePour terminer notre tournée, notre guide Vinay nous a amenés sur une crête pour admirer le coucher de soleil. Quelle belle fin de journée!

Rendez-vous à Hampi

Dans tous les guides de voyages il était écrit de ne pas manquer Hampi avec ses 400 temples disséminés dans la nature. Alors nous avons fait un grand détour à l’intérieur des terres pour admirer ces merveilles de l’UNESCO tout en sachant que nous pourrions être décus. Nous avons fait 12 heures d’autobus de nuit pour arrêter à Hospet pour une pause. En sortant de l’autobus nous avons été assaillis par plus d’une  dizaine de personnes qui voulaient nous vendre leurs services de richshaw ou nous louer une chambre d’hôtel. Quel capharnaüm! « Madame! Madame! Look!Look! Pas maintenant madame? Vous vous souviendrez de moi à Hampi? Ok madame? » Ouf! Je me suis dit qu’ils nous attendraient donc à Hampi…

Trente minutes plus tard…

« Madame, vous vous souvenez de moi à Hospet? » Difficile de sortir de l’autobus et nous avons dû nous frayer un chemin pour aller récupérer nos sacs à dos dans la soute. Quel soulagement quand nous avons aperçu le chauffeur de richshaw de l’hotel avec notre nom inscrit en grosses lettres sur une feuille de papier. Les 15 hommes qui nous entouraient se sont tus et dirigés vers d’autres passagers.

Même s’ils sont extrêmement envahissants il ne faut pas oublier que ces hommes essaient de gagner leur vie…de leur mieux. Et ils ne se laissent pas arrêter par un non, croyez-moi!

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Nous habitons une petite chambre au Thilak Homestay au cœur de Hampi Bazaar. Ce n’est pas le luxe mais c’est relativement propre et nous avons l’essentiel. Nous nous attendions à cela ici. Le village porte bien sont nom car il est un immense bazar, le village au complet est un ensemble de petits commerces. Les vendeurs nous sollicitent dès que nous mettons le pied dehors, il faut se faire à l’idée. Régulièrement le village est traversé par un troupeau de vaches ou de chèvres. Les singes se promènent en liberté et essaient de chiper tout ce qu’ils peuvent pour manger. Ils sont rapides et habiles.

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Nous sommes dans un autre monde…

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Mais il faut voir le paysage! Hampi est au rendez-vous de l’émerveillement et nous sommes loin d’être déçus. Des milliers de temples du 12ème siècles sont éparpillés sur une distance 30x30km. Ce qui surprend le plus ce sont ces immenses rochers de granit déposés par un géant qui aimait jouer des tours! Il y en a partout et dans tous les sens. Les temples sont souvent construits en épousant les formes des rochers. C’est un environnement magique!

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Lors de la visite d’un temple nous avons rencontré un groupe de jeunes étudiantes avec leur prof. Elles ont commencé par nous regarder du coin de l’œil et aussitôt que nous leur avons fait un sourire elles se sont approchées. Elles voulaient savoir d’où nous venons, combien de temps nous serons en Inde…Et je ai les fait parler d’elles. J’adore ces rencontres et sachez que cet après-midi, entourée de jolies demoiselles dans leurs saris de toutes les couleurs, sous un temple de Hampi j’étais la plus heureuse des femmes!

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Escale à Panaji

Quel bonheur de voir la mer à notre arrivée à l’hôtel Vivanda Do Mar et de découvrir que notre chambre offre une vue magnifique! Notre premier réflexe a été d’ouvrir les portes donnant sur le balcon, de nous y asseoir et de respirer. Une très jolie chambre et surtout très propre! Ouf! Nous étions contents de nous déposer après les trajets d’avion entre Aurangabad, Mumbai et Panaji.

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Est-ce que Panaji a été notre coup de cœur? Pas nécessairement…la belle température était au rendez-vous bien sûr et c’était apprécié! Par contre, l’état de Goa a été une étape un peu décevante. Nous avons eu beaucoup de difficulté à trouver l’information touristique que nous cherchions et ce que nous avons trouvé n’était pas adéquat. Nous avons acheté une  tournée organisée de South Goa et nous aavons été déçus. C’est une première après toutes ces années de voyage. Imaginez que plusieurs visites ne correspondaient pas à celles du dépliant! Nous avons bien vu deux temples magnifiques mais nous nous sommes arrêtés dans une seule église à Old Goa. Nous n’avons donc aucune idée de l’architecture de cette ville qui est une des principales attractions de l’état de Goa. Les autres points d’intérêt étaient bien minces, presque enfantins…Robert fulminait!

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Sur le chemin du retour de magnifiques paysages se déroulaient devant nous mais malgré la vocation très touristique de Goa, il faut bien admettre que la misère est au rendez-vous pour beaucoup de ses habitants…plusieurs maisons ne semblent offrir que peu de confort. Tout au long du parcours nous avons pu apercevoir des gens travaillant dans les champs en plein soleil avec des outils Rudimentaires. Encore une fois nous avons pu observer les grandes différences qui sont propres à l’Inde. En effet, le long d’une route en construction, une machinerie sophistiquée était utilisée pour creuser alors qu’un kilomètre plus loin des hommes et des femmes brisaient des pierres à la massue et cela sur la même route!

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Mais dans tout cela nous avons essayé de tirer le meilleur parti de notre séjour. Robert dit toujours que l’Inde ne s’adaptera pas à nous et que c’est à nous de nous adapter. Il a raison. C’est au moment où nous lâchons prise que l’Inde nous fait ses plus beaux cadeaux.

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Alors nous avons profité du fait que Panaji possède des trottoirs et qu’il est possible d’y marcher de façon plus sécuritaire, ces longues marches nous ont fait du bien.  Une petite escapade sur le bord de la mer avec la population locale en fin de journée aussi. À notre arrivée, c’était la fin du festival du film et beaucoup d’attractions s’étaient installées pour l’occasion. L’atmosphère était à la fête pour les gens qui se régalaient de la cuisine de rue et se prenaient en photo. Et puis il y a eu ces soirs où nous avons pris une bière sur notre balcon en regardant le soleil se coucher sur la mer et en lisant notre journal. Nous en avons profité pour faire notre lavage et planifier les prochaines étapes de notre voyage car le temps des Fêtes approche et le Kerala où nous serons recevra beaucoup de touristes si nous voulons un hôtel intéressant il faut se décider!

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Notre prochaine étape est Hampi et nous avons dû nous résoudre à acheter un trajet de nuit en bus pour nous y rendre. Passer la dernière journée sans chambre d’hôtel ne nous plaisait pas beaucoup. Là aussi une surprise nous attendait! Tout a bien été, comme un charme! Il nous arrive souvent de nous sentir à l’aise dans une ville quand nous sommes sur le point de partir. Nous connaissons mieux les lieux et le système de transport, les commerces ainsi que les endroits où nous pouvons nous installer calmement pour profiter de notre farniente obligée….quelle belle journée!

Panaji n’a peut-être pas été une étape aussi spectaculaire que les précédentes mais nous en avons quand même bien profité. Je vous écris ces lignes de notre compartiment/lit dans le bus car nous sommes en direction de Hampi. Ce n’est pas le confort total et il ne faut pas être claustrophobe mais enfin…nous verrons bien ce que cela donne après les dix heures de trajet.