Archives de Tag: Kerala

Un bel intermède

Depuis le début de notre voyage nous avons la chance et le privilège de rencontrer des personnes toutes spéciales. À Kumarakom nous avons connu une famille qui tient le petit gîte où nous avons habité pendant plusieurs jours, le Backwater Breeze. Lorsque nous réservons en ligne il est difficile de bien évaluer l’impact de nos choix et même si nous consultons l’avis des autres voyageurs sur des sites spécialisés, la réalité est partfois une surprise. Dans ce cas-ci, la surprise a été très agréable.

Backwaterbreeze.com

Nous avons été reçus par Ajish venu en moto pour nous accueillir à une croisée du chemin. Nous n’avons pas tardé à rencontrer sa très jolie épouse qui est venue s’assurer de notre confort dès notre arrivée. Notre chambre était très simple mais propre avec un balcon de rêve, exactement comme la photo de la publicité! Nous étions situés juste en avant du canal et nous pouvions y observer la vie de notre balcon, bien installés sur nos chaises de bambou tout en dégustant le délicieux thé préparé par l’épouse d’Ajish.

J’aimerais bien revenir un jour pour êcrire…le seul hic est que le réseau WiFi est un peu lent, il est suffisant pour vérifier nos courriels mais pas assez rapide pour accéder à notre blogue. Je n’ai donc pu publier pendant notre visite.

Ajish est une mine de renseignements. Il n’est jamais à court d’idées et il trouve facilement des solutions à tout. Combien de fois il nous a dit: « Vous êtes nos invités » alors que nous le remercions de ses services. Cela semblait si  naturel! C’est lui qui m’a expliqué comment la terre a été récupérée du lac Vembanad pour devenir des rizières et il nous a même amenés voir les vannes qui ont été installées entre Kochi et Kottayam pour assurer de l’eau fraîche aux rizières.

Mis à part le déjeuner, les repas étaient servis sur le bord de l’eau, les deux pieds sur la terre battue, sous les arbres dans un endroit bien aménagé avec des plantes. Nous pouvions commander notre repas au cuisinier et il s’ensuivait une discussion sur l’heure où serait servi le repas. C’était toujours délicieux et surtout servi avec un grand sourire.

 

Nous avons appris que le restaurant appartient à un des oncles de Ajish. C’est un peu une histoire de famille…Nous avons rencontré des gens qui travaillent très fort pour gagner leur vie. Ils ont tout fait pour assurer notre confort. Nous garderons d’eux un excellent souvenir et si nous revenons dans la région nous n’hésiterons pas à retourner à leur hôtel, un petit coin de paradis tenu par des gens charmants.

 

Les rizières de Kumarakom

Les rizières de Kumarakom et des alentours sont situées plus bas que le niveau de la mer, un phénomène unique dit-on. En lisant cela, j’ai tout simplement cru que c’était dû à une formation naturelle.La nature nous joue parfois de ces tours…Mais  non! Pas du tout.

Le vaste réseau des canaux des backwaters est bien dû à des fantaisies de la nature mais l’accès à la terre pour les rizières ne l’est pas! C’est Ajish Varghese, notre hôte au Backwater Breeze qui m’a expliqué comment l’homme est intervenu il y a de cela plusieurs centaines d’années pour développer plus de terres de culture pour la population. Un grand projet a ceinturé et divisé les abords du grand lac Vembanad en petites sections pour en retirer l’eau afin d’avoir accès aux terres jusqu’alors inondées. J’imagine que la profondeur de l’eau n’était pas si grande pour que le projet fonctionne!

Aujourd’hui, lorsque nous nous promenons sur les canaux, le niveau de l’eau sur lequel nous navigons est surélevé de plusieurs mètres au dessus des rizières. Un jour en passant en bateau nous avons eu la chance de voir comment les eaux des rizières sont retirées avant les plantations.

Cela donne un paysage magnifique! Les canaux sont bordés de petits sentiers ou de routes justes assez larges pour laisser passer une petite voiture. Une rangée de cocotiers et de petites maisons séparent les champs de riz et les canaux alors qu’une clairière inattendue nous laisse entrevoir de magnifiques étendues vertes où travaillent plusieurs personnes souvent sous un soleil ardent.

Un jour alors que je faisais remarquer à Ajish que les eaux des canaux sont tellement plus propres que celles de Cochin, il m’a expliqué que les autorités de la région ont installė des cloisons sous certains ponts de la région pour empêcher les eaux de la mer d’entrer dans les backwaters des environs. Les rizières sont alors assurées d’un apport d’eau fraîche qui provient de la pluie ou du lac Vembanad. Dans le cas où une sécheresse se ferait sentir, il suffirait d’ouvrir les vannes pour irriguer le tout!

Pour moi, les rizières de la région de Kumarakom et de Kottayam sont parmi  les plus belles que je n’ai vu jusqu’ici!

Une ballade en bateau

À Kumarakom, nous allions le découvrir, les habitants vivent à même la nature. La lessive, la vaisselle et souvent les ablutions se font dans le canal près d’un petit escalier aménagé à cet effet.Une agréable ballade en petit bateau nous a permis de découvrir les environs mais aussi de participer à la vie de ce village.

À toutes les heures de la journée nous pouvons apercevoir des personnes qui marchent dans un petit sentier qui longe les canaux. Une femme qui se promène avec une charge sur la tête, d’autres qui font la jasette, un homme qui réajuste son dothi en marchant et des étudiants qui reviennent de l’école.


Les canaux servent aussi de moyens de transport de toutes les sortes. Pour le bonheur des touristes bien sûr mais aussi pour transporter du bois, de la boue enlevée du canal, des légumes et même des briques. Parfois les embarquations sont tellement chargées qu’elles dépassent à peine de quelques pouces le niveau de l’eau!

Quelques petits ponts permettent de traverser d’une rive à l’autre et à certains endroits  de petites barques assurent le passage aux résidents du coin. Nous avons même vu des hommes installer leur moto sur l’une de ces embarquations! Il y avait même deux motos côté à côte! L’histoire ne dit pas comment s’est terminée l’aventure…

Au fil d’un détour, un pêcheur lance son filet, un autre pêche à la ligne installé juste devant sa maison. Les abords des canaux sont très vivants à toute heure du jour.

En fin d’après-midi,nous avons vu une maman traverser le canal dans une petite barque de bois pour aller chercher ses enfants sur l’autre rive alors qu’ils revenaient de l’école. Ici, les enfants ne traversent pas les rues, ils traversent les canaux.

Pour terminer notre douce ballade, un magnifique coucher de soleil nous a fait ses salutations au dessus du lac Vembanad, tout près. Merci la vie…

 

 

Kumarakom

Robert et moi cherchions un endroit tranquille pour nous reposer quelques jours et visiter les backwaters quand mes recherches m’ont menée à un petit village appelé Kumarakom. Ce village, situé sur la rive du lac Vembanad, est  un point de départ pour les backwaters et j’ai lu que sa population est conscientisée sur la protection de l’environnement. Cela nous plaisait bien car le Kerala est un peu victime du succès de ses  backwaters. Les houseboats se sont multipliés depuis plusieurs années et la pollution s’est accrue, nous cherchons à y contribuer le moins possible.

La région de Kumarakom a servi d’inspiration à Arundhati Roy pour son roman « Le Dieu des petits riens » un best-seller international qui a gagné The Booker Prize Citation en 1997. Je désirais ardemment découvrir cet univers d’autant plus que je venais de trouver le livre à la Biennale de Kochi après l’avoir vainement cherché au Québec.

C’est avec beaucoup de curiosité que nous avons pris le train à Kochi pour un trajet de deux heures à travers les rizières. Négocier un rickshaw a été un peu compliqué à Kottoyam car notre gîte ne semblait pas très connu. Les chauffeurs se sont consulté entre eux et après une discussion très animée en malayalam, l’un d’eux a téléphoné au Backwater Breeze  pour avoir des indications pour se rendre. C’est donc avec un grand sourire que notre conducteur nous a invités à prendre place dans son rickshaw pour le 30 minutes de route qui devait nous amener jusqu’à Kumarakom. Ajish, notre hôte, nous attendait en moto à la croisée d’un chemin pour guider le chauffeur du rickshaw sur la route étroite qui longe les canaux. Heureusement car nous avions l’impression de nous rendre au bout du monde! Derrière les palmiers nous pouvions deviner les champs de riz puis être surpris au prochain détour de la route par la vue d’un houseboat accosté sur le bord du canal. Le soleil de l’après-midi tapait fort et le paysage semblait endormi dans la moiteur de l’heure la plus chaude de la journée.

Émerveillés nous avons dėcouvert notre gîte, juste en avant d’un canal, une odeur de fleur parfumée flottant dans l’air. Nous étions au paradis…

Dans les rues de Kochi

Lors de nos ballades dans les rues des villes que nous visitons, nous avons souvent de belles surprises. Ces rencontres improvisées avec les coutumes locales nous fascinent au plus haut point même si nous n’en comprenons pas toujours la signification. Mais à chaque fois que nous le pouvons, nous prenons le temps de savourer le bonheur d’y être présent.

Cette fois-ci la chance nous a surpris lorsque nous traversions les jardins du Dutch Palace après une marche dans le Quartier Juif. C’est la musique forte qui a d’abord attiré notre attention. Plusieurs personnes assistaient à ce qui nous a semblé être une cérémonie et nous nous sommes approchés de très près pour apercevoir des hommes qui jouaient des instruments que je ne saurais nommer avec en arrière plan des éléphants décorés pour la circonstance.

J’aurais aimé mieux comprendre ce qui se passait mais comme nous ne parlons pas le malayalam, la langue du Kerala, nous nous sommes contenté de nous  mêler à la foule, d’observer et d’écouter. Les festivités Indiennes, il faut bien se l’avouer, se passent dans le bruit! La deuxième pièce était plus douce et plus posée. Les cors ont temporairement laissé leur place!

Lors d’une autre ballade nous avons été témoins du travail d’hommes  qui transportaient de grands sacs de riz sur leur tête. Il faisait très chaud sous le soleil ardent de l’après-midi, ils ont continué sans même se reposer jusqu’à ce que le camion soit vide.Nous sommes toujours impressionnés par ces hommes qui travaillent si dur. Ils ont tout notre respect et nous admirons leur capacité de rire malgré des conditions difficiles.

La veille de notre départ nous avons pris une grande marche dans les rues de Kochi. Après avoir admiré quelques vitrines nous sommes allés prendre notre café pour la dernière fois dans un petit resto sur le bord de la rue, le Pizza Italia sur Tower Road. C’est dans ce même petit resto que nous avons fêté Noël avec Yan, Angèle et les filles. Il venait d’ouvrir et les pizzas étaient excellentes!

Mais pour nous ils font le meilleur café que nous avons bu en Inde. Nous ne voulions pas manquer notre dernière chance de nous régaler et de dire au revoir aux serveurs. Vous le savez, nous sommes fidèles aux resto que nous apprécions.

Tournée à Fort Kochi

Lorsque nous séjournons dans une ville, nous aimons bien louer les services d’un chauffeur de rickshaw pour quelques heures. Cela nous permet de nous dėplacer plus rapidement et de visiter des endroits qui sont parfois éloignés les uns des autres. De plus, les conducteurs connaissent habituellement bien les alentours et se font un plaisir de nous amener hors des sentiers battus si nous leur demandons.

Avec l’expérience, nous avons appris que certaines précautions sont quand même de mise afin de ne pas être déçus: le prix doit être fixé avant le départ pour éviter les surprises. Il est mieux de se documenter d’abord sur les principales attractions à visiter et de nous entendre avec les chauffeurs de rickshaw afin qu’ils complètent  notre sélection. Mieux vaut aussi préciser que nous ne voulons pas magasiner car certains nous amènent dans des boutiques où ils reçoivent une commission.

C’est de cette façon que nous avons visité un grand lavoir où des employés lavent, étendent et repassent le linge des résidents des alentours de Kochi. Probablement aussi celui des hôtels et des autres touristes.

Nous avons rencontré la plus âgée des employées. Elle lave le linge les pieds dans l’eau et lorsqu’elle a fini de savonner, de battre le linge, de le rincer et le tordre, son sari est entièrement mouillé. Lorsqu’elle m’a fait signe de m’avancer pour l’observer je ne me suis pas fait prier! Elle a accepté que je la prenne en photo et que je la filme. Elle m’a beaucoup impressionnée par sa force malgré son âge. Je sentais le vent lorsqu’elle battait le linge sur la pierre et j’ai été éclaboussée par l’eau qui jaillissait des vêtements!

Le linge ainsi lavé est étendu sur de grandes cordes sur le terrain d’à côté, sans épingle à linge bien sûr! Certains morceaux sont étendus directement sur le sol comme nous l’avons vu si souvent un peu partout en Inde.

Ensuite il y a le repassage et le pliage.

 

Nos chauffeurs de rickshaw nous ont affirmé par contre que la majorité des résidents ont des laveuses automatiques.

À Kochi, une petite visite au marché aux épices s’imposait. Nous avons vu un employé préparer des sacs de masala, ce mélange d’épices si populaire en Inde. Comme cela sentait bon et c’était impressionnant de le voir mesurer les différents ingrédients seulement avec ses mains!

Notre autre bonheur en voyage est de marcher dans les rues et d’observer ce qui se passe autour de nous. C’est de cette façon que nous nous sommes retrouvés dans un bidonville où nous avons été accueillis par une famille musulmane. Plusieurs voisins se sont ajoutés à la discussion et en peu de temps les rires fusaient de partout. Ensemble, nous avons feuilleté  l’album des photos du mariage de la fille aînée. Elle attend un bébé pour avril et la future grand-mère est très fière.

Un peu plus loin, Robert a joué au criquet avec deux jeunes garçons dans une ruelle. En partant, Robert cherchait une poubelle pour jeter sa pelure de banane et il a demandé les indications aux garçons. L’aîné lui a dit qu’il trouverait ce qu’il faut dans la rue voisine. Il a ajouté: « Surtout, ne la jetez pas par terre! » Nous sommes partis avec le sourire. Ce sont ces jeunes qui vont rendre l’Inde plus propre.

Nous sommes retournés dans le quartier à la fin de notre séjour à Kochi, le plus jeune des enfants jouait dans la ruelle. Il a vu Robert en passant et est venu le saluer au pas de course!

Les contacts avec les Indiens sont souvent les plus grands plaisirs de nos journées…

Les filets chinois

Parmi les des grandes attractions de Fort Kochi les filets chinois ou carrelets attirent facilement notre attention. Ils sont difficiles à manquer car ils sont gigantesques et leur majestueuse silhouette tranche sur le ciel bleu du Kerala. Ces carrelets sont disséminés tout le long des rives du port de Kochi mais aussi en bordure des cours d’eau environnants. Nous en avons vu jusqu’à Kottayam, située à deux heures de train au sud de Kochi. Ces filets de pêche sont un héritage des commerçants Chinois du 14e siècle et utilisent une technique très ancienne.

Je ne crois pas que ce soit une technique des plus efficaces de nos jours mais je dois vous avouer que de voir ces pêcheurs  remonter leur filet pour y recueillir un peu de poisson est tout un spectacle.

 

Plusieurs hommes sont nécessaires pour activer cet immense système de contrepoids afin de relever le filet puis le descendre à l’eau lorsque les poissons sont prélevés. En les regardant travailler, j’ai eu l’impression que chacun accomplit une tâche qui lui est propre, toujours la même. C’est toujours le même pêcheur qui va chercher le poisson dans le filet lorsqu’il est relevé. Deux autres marchent en équilibre vers le filet lorsque celui-ci redescend afin d’en favoriser l’immersion.

 

Puis ils recommencent. Toujours les mêmes gestes, jours après jours…inlassablement sous le chaud soleil du Kerala. Les oiseaux attirés par l’odeur du poisson et peut-être dans l’espérance de chiper un bon repas, volent autour de la tête des pêcheurs. Leurs cris retentissent aussitôt que le filet est remonté de l’eau.

À chaque fois que je vois ces carrelets, je sens de nouveau la chaleur du soleil, le vent qui souffle dans les filets et le clapotis de vagues…

 

Nouvel an à Fort Kochi

Pour fêter le Nouvel An, nous avions pris rendez-vous avec Yan et Angèle, nos amis blogueurs québécois et leur filles Céleste et Corail. Chacun de notre côté, nous avons avions glané tout juste assez d’info pour organiser un petit souper au resto et prévoir nous rendre à la plage où devaient se tenir les festivités du 31 décembre. Lesquelles? Il y avait là un petit mystère …

Noël a été plutôt sage à Kochi avec quelques décorations et un peu de chants de Noël. Puis des lumières dans les arbres, des guirlandes au dessus des rues et de jolies étoiles éclairées de l’intérieur ont été installées les derniers jours de décembre.

 

Et nous avons vu apparaître des pères Noël, placés dans différentes positions, à plusieurs endroits de la ville et parfois avec des enfants à côté qui demandaient des « donations ». Curieusement, le visage des pères Noël avait un air sérieux presque fâché, bien loin du jovial vieillard que nous connaissons. Et nous avons entendu que la veille du Jour de l’An les pères Noël seraient brûlés…et que des pétards éclateraient. Justement les « donations » servaient à acheter des pétards. Lire la suite

Vidéo

Quand des blogueurs se rencontrent

Yan et Angèle, Céleste et Corail sont partis du Québec depuis le début novembre et nous suivons leurs aventures depuis. Imaginez! Six mois en cavale avec deux enfants!

Et ils se racontent sur leur blogue

lattj.com

Nous les avons suivi avec grand intérêt lors de leur séjour au Sri Lanka, sur la côte est de l’Inde du Sud et lors de leur remontée vers Kochi en longeant la côte ouest. Plusieurs d’entre vous étaient aussi de la partie car j’ai partagé leurs parutions sur Facebook…

Nous sommes partis du Québec un peu plus tard qu’eux et nous avons emprunté le trajet inverse. De Mumbai vers le centre du pays puis vers le sud en longeant la côte ouest. Yan a aussi suivi nos péripéties et nous avons échangé quelques courriels. Il était bien logique qu’un jour nos routes se croisent!

C’est donc pour un souper de Noël que nous avons choisi de nous rencontrer, à Fort Kochi au Kerala. Comme cela m’a fait drôle de voir s’animer devant moi des personnes que je n’avais vu qu’uniquement en photo! Après avoir lu leurs récits, j’avais déjà l’impression de les connaître un peu. Et surtout, quel coup de cœur!

Après une visite au terrain de jeux tout près pour faire plaisir à Corail et un peu de crème glacée pour attendre plus facilement le souper…nous avons décidé de nous installer à un des petits resto alignés sur le bord de la rue et de commander de la pizza. Cela repose un peu de choisir parfois des mets non Indiens, surtout que les filles en rêvaient depuis la veille et que le chef est Italien! Les filles étaient ravies et nous les adultes, tout contents de passer un Noël très relax avec nos gougounnes dans les pieds à jaser et à nous découvrir!

Bien installés à l’extérieur alors que dévalait autour de nous un flot incessant de promeneurs, nous avons partagé nos anecdotes de voyage. Imaginez nous, des blogueurs québécois passant notre Noël loin des êtres aimés, animés d’une même passion…réunis en Inde!

Corail nous a bien fait rire quand elle nous rappelait « Mais c’est Noël! » Céleste a participé à la conversation et s’est permis quelques taquineries envers Robert. Je crois qu’elle aime bien blaguer Céleste et cela tombe bien, Robert aussi!

La soirée s’est déroulée si vite! Personnellement je ne crois pas que cela soit notre dernier rendez-vous…pas quand les échanges ont été si faciles et avec autant d’intérêts communs! Où? Je ne vous en dit pas plus, c’est une surprise…vous verrez bien!

Quant à moi, j’ai fait une promesse à Corail…

Vidéo

Escapade

Le Kerala est un état bien arrosé par des fleuves et des rivières mais il est surtout réputé pour ses lagunes ainsi que sa multitude de canaux qui relient les villages les uns aux autres, les backwaters. La région de Kochi, où nous sommes présentement, est donc constituée de différentes îles dotées d’une végétation luxuriante et parsemées de plusieurs petits villages. Le Kerala est fameux pour ses backwaters bien sûr mais aussi pour ses houseboats, ces petites maisons construites sur des bateaux. Nous désirons donc explorer ces merveilles mais nous n’avons pas prévu le faire à partir de Cherai ni même ne Kochi mais plutôt dans la région d’Alleppey, un peu plus au sud. Puisque nous ne sommes pas les seuls touristes à désirer y faire une petite tournée, le Kerala est un peu victime de son succès et malheureusement l’effet secondaire est une pollution grandissante. Nous allons donc rechercher un parcours qui sera le plus respectueux possible de l’environnement. C’est à suivre!

Donc, si nous revenons aux canaux du Kerala, Cherai Beach est située sur une île reliée a une autre île…qui est reliée à une autre île…par de petits ponts. Pour notre dernière journée à Cherai Beach, nous avons loué les services d’un chauffeur de rickshaw afin qu’il nous amène vers les principaux points d’intérêts de la région de Cherai.

Robert voulait absolument visiter les quais où arrivent les bateaux de pêche. Vers 15:00 alors qu’ils rentraient au port, le personnel est passé au nettoyage  et aux réparations nécessaires de leur bateau.

image

Robert est entré dans un hangar tout près afin d’admirer les poissons prêts à être acheminés vers les marchés. Il avait beaucoup de questions et les gens lui ont répondu avec beaucoup de gentillesse, lui proposant même des prises de vue pour ses photos!

J’ai pris un petit video et heureusement pour vous…sans odeur! Ici j’entends rire ma mère car elle se souviendra de mon dégoût pour l’odeur du poisson depuis toujours! Et pendant cette visite l’odeur était définitivement au rendez-vous! Mais mon amoureux avait l’air si heureux que je l’ai suivi.

Plus loin, des hommes s’affairaient à réparer un filet, installés sur le quai sous un soleil brûlant malgré la fin de l’après-midi.Ils m’ont aussi donné la permission de les filmer.

image

 

Plus loin, lors  de la visite d’une église, nous avons rencontré des jeunes  attroupés sur le parvis, accompagnés de leur professeurs. Les jeunes filles étaient habillées de jolies robes blanches et les garçons portaient des habits blancs. Je me suis approchée et les jeunes filles m’ont raconté qu’elles font partie d’une chorale et qu’elles vont chanter des chants de Noël.

image

À ma demande, la troupe s’est exécutée pour moi toute seule. C’était tellement beau!

image

Pour terminer la visite, notre chauffeur nous a fait découvrir un petit coin que nous ne soupçonnions pas. Un endroit où la mer et les rizières ne sont séparées que par un petit chemin asphalté de quelques mètres de largeur, juste assez large pour une voiture.

Quelle magie!

Et nous sommes revenus à l’hôtel juste à temps pour voir le soleil se coucher sur la mer une dernière fois avant notre départ pour Kochi.